On le sait, le gouvernement a procédé au recrutement dérogatoire de 200 handicapés à la fonction publique en 2020. Un décret vient d’être pris pour rééditer cela en 2021. Et cela fait plaisir au président de l’ONG Bien-être des albinos de Côte d’Ivoire (Bedaci).
L’Etat accorde-t-il assez d’importance aux handicapés de Côte d’Ivoire ?
Oui. Nous le voyons avec notamment les décrets sur le recrutement dérogatoire des handicapés à la fonction publique. 200 handicapés ont été insérés la fonction publique en 2020. Parmi eux, il y avait 11 albinos. C’est le plus fort taux d’insertion des albinos depuis que l’Etat a décidé d’insérer les handicapés à la fonction publique. Il n’y’ a jamais eu autant d’albinos recrutés. En 2015, c’était 10 sur 300 handicapés. En 2018, il y a eu 7 albinos sur 158 personnes.
Quels postes choisissent en général les albinos dans l’administration ?
Il n’y a pas de postes en particulier. L’Etat vous envoie dans les ministères selon vos diplômes et nos selon votre handicap.
Y a-t-il eu par le passé, des politiques d’insertion des handicapés à la fonction publique ?
Oui, il y a eu quatre fois des politiques de ce genre. Mais c’était trop espacé. C’est bien la première fois que des décrets sont pris aussi successivement pour insérer des handicapés à la fonction publique.
Le gouvernement vient de prendre un autre décret pour le recrutement dérogatoire des handicapés pour 2021. Savez-vous le quota de personnes concernées ?
Non, nous l’ignorons pour l’instant. Ce sont des chiffres qui seront communiqués plus tard. Mais, c’est déjà une politique que nous saluons. Le souhait des handicapés, c’est que cela soit institutionnalisé. Il faut que chaque année, nous ayons droit à un quota de personnes à recruter à la fonction publique.
Entretien réalisé par Raphaël Tanoh
