Dans cet entretien, le président de l’Association des dialysés et insuffisants-rénaux de Côte d’Ivoire (Aidir) insiste sur le manque d’appareils de dialyse en Côte d’Ivoire.
La situation des générateurs de dialyse a-t-elle évolué depuis ?
Non. Nous avons besoin de renouveler les machines. Elles sont vieilles et tombent très souvent en panne. C’est aussi le cas des lits, qui sont défectueux.
Pourquoi les générateurs sont-ils vieux ?
Parce qu’il ne sont pas renouvelés régulièrement. Il y en a de première main et d’autres, de seconde main. Même les générateurs de première main sont devenus trop vieux. C’est vous dire, le temps qu’on met à remplacer ces appareils de dialyse.
Cocody compte le plus grand nombre de machines de dialyse à Abidjan. Combien y en a-t-il aujourd’hui ?
Environ 24 machines.
Et à combien peut-on estimer vos besoins en machines, aujourd’hui ?
Si nous avons 300 générateurs de dialyse, ce serait bien. D’où l’importance des besoins actuels. La liste d’attente est longue. Une liste qui n’est pas loin des 500 malades inscrits. La maladie prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire et les gens n’ont pas de place pour se faire dialyser. Si l’Etat arrive à trouver 200 places de plus pour permettre aux insuffisants-rénaux de faire leur traitement, ce serait déjà un soulagement.
Où en est-on avec la décentralisation des centres de dialyse ?
Il y a les centres de San Pedro et de Daloa qui doivent être ouverts. Mais ce n’est pas encore le cas. Nous espérons que ce sera l’année prochaine.
Raphaël Tanoh