La localité de Namayo, située dans la sous-préfecture de Gadouan (département de Daloa), a été le théâtre de violents affrontements le samedi 25 octobre 2025, jour de l’élection présidentielle. Ces violences ont fait un mort, 22 blessés et d’importants dégâts matériels.
Selon les témoignages recueillis par nordsud.info, dès les premières heures de la matinée, le jour du vote, les populations ont découvert que la route reliant Bébébou-Bocanda à Gadouan était barrée par des troncs d’arbres, rendant toute circulation impossible. Informé de la situation, le sous-préfet François Issiaka Cissé a immédiatement réagi. Il a fait appel aux agents des Eaux et forêts qui, à l’aide de tronçonneuses, ont réussi à dégager la voie et à permettre la poursuite du processus électoral.
Mais dans l’après-midi, la tension est montée d’un cran. Des individus, soupçonnés d’appartenir à l’opposition, ont pris pour cible plusieurs bureaux de vote, qu’ils ont saccagés. Ces attaques ont provoqué des heurts entre partisans de camps rivaux. Le bilan est lourd : un homme a perdu la vie, dix habitations et six boutiques ont été saccagées, tandis que quatre motos ont été incendiées. On dénombre également 22 blessés, dont une jeune fille grièvement atteinte, évacuée à Daloa pour des soins intensifs.
Le lendemain, dimanche 26 octobre, le sous-préfet a convoqué une réunion de crise réunissant les forces de l’ordre, les cadres, les élus locaux et les chefs communautaires de Namayo. L’objectif était de ramener le calme, favoriser la réconciliation entre les communautés et établir les responsabilités.
Lors de cette rencontre, le colonel-major Florent Boti, commandant de la 2ᵉ légion de gendarmerie de Daloa, a rassuré la population. « Des enquêtes sont ouvertes. Les auteurs de ces actes seront identifiés, interpellés et traduits devant la justice », a-t-il promis.
Cette promesse d’enquête vise à dissuader toute nouvelle flambée de violence et à rétablir durablement la paix dans cette localité éprouvée par les affrontements.
Bayo Fatim à Daloa
