Présidentielle du 25 octobre : le pari perdu de l’opposition radicale

par nordsud.info
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En attendant le bilan officiel de la Commission électorale indépendante (CEI), un premier constat s’impose : le scrutin présidentiel du samedi 25 octobre 2025 s’est globalement déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire national, avec un engouement record dans certaines localités. Ce climat apaisé et cette mobilisation des électeurs, salués par de nombreux observateurs, apparaît déjà comme une première victoire politique pour Alassane Ouattara, face à une opposition radicale en perte de repères.

Depuis l’invalidation de leurs candidatures par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Pascal Affi N’Guessan et Guillaume Soro (qui n’avait pas déposé de dossier) accusent le pouvoir d’avoir verrouillé le jeu politique. Regroupés au sein d’un Front commun, ces opposants avaient prédit un climat d’insécurité et de chaos, allant jusqu’à appeler à des marches interdites par les autorités administratives et sécuritaires.

Mais malgré les menaces de perturbation, le Front commun n’a pas réussi à mobiliser, comme il y a cinq ans. Les divisions internes et la fuite à l’étranger de certains de ses cadres, ont fragilisé le mouvement. Dans une vidéo diffusée avant le scrutin, Damana Pickass,  l’ex-coordinateur du Front commun déclarait vouloir « poursuivre le combat, advienne que pourra », des propos interprétés comme un aveu d’impuissance plus que comme un appel à l’action.

Certes, des incidents isolés ont été signalés dans plusieurs localités – Bonoua, Akoupé, Agboville, Daloa et Yamoussoukro – où des affrontements ont causé quatre morts, dont un gendarme à Azaguié. Mais, ces troubles sont restés contenus, loin du scénario de déstabilisation redouté.

Pendant ce temps, le Président sortant Alassane Ouattara a maintenu un discours d’apaisement et d’unité. Lors de son dernier meeting de campagne, jeudi au Plateau, il avait exhorté les Ivoiriens à voter « massivement pour la paix, la stabilité et le développement ». Un message manifestement entendu puisque, malgré une matinée timide, la participation s’est progressivement renforcée à travers le pays.

De Korhogo à Daloa, en passant par Bouaké, Man et Abidjan, les électeurs ont afflué vers les urnes. « Ici à Adjamé, les gens sont sortis nombreux pour voter », témoigne Habiba, commerçante. Un confrère joint à Bouaké parle d’une affluence comparable à celle de 2010, année record en matière de mobilisation. Même son de cloche à Korhogo, où Alpha, électeur enthousiaste, estime que « les populations ont compris les enjeux et répondu à l’appel du Président Ouattara ».

À l’évidence, la stratégie du boycott et de la peur aura échoué. L’opposition radicale, qui misait sur une paralysie du scrutin, semble avoir perdu son pari. Le pays, lui, a voté. Et désormais, l’opinion nationale et internationale attend les résultats officiels, avec une attention particulière portée au taux de participation, véritable baromètre de ce scrutin décisif.

Marc Dossa

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