Pandora Papers : Accusé, Patrick Achi nie tout

par NORDSUD
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Les faits. Patrick Achi, le Premier ministre ivoirien est accusé dans le cadre de l’enquête qui fait du bruit par un consortium de journalistes d’investigation. Ce sont les ‘’Pandora Papers’’.  Ils accusent le chef du gouvernement ivoirien de dissimuler des capitaux importants. Il aurait possédé «jusqu’en 2006, une société offshore aux Bahamas appelée Allstar Consultancy Services». Selon les documents supposés consultés par les enquêteurs, l’existence de cette entreprise aurait été dissimulée par le truchement des services d’un spécialiste de l’offshore résidant à Londres. Par la suite, par un montage complexe, la gestion de la structure aurait été confiée à une autre entité, notamment au bureau des Bahamas d’un cabinet d’avocats dénommé Aleman, Cordero Galindo & Lee (Alcogal).

Voilà en somme ce que dit le consortium de journalistes d’information.

La défense du Premier ministre. Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi est catégorique dans sa défense : Il s’est défendu lundi de toute « action illicite », selon ses services. Une note émanant de ses services de communication et transmise à l’agence France presse nie les accusations en bloc. «Cette société n’a jamais servi de support à la moindre évasion fiscale, à la moindre transaction illicite, au moindre détournement de fonds publics, à la moindre activité illégale ». Sur une affaire qui date de 25 ans, le premier ministre donne sa version des faits.  « Alors entrepreneur et consultant en stratégie, Patrick Achi a créé en 1996 à Abidjan la Société ‘’Stratégie et Management Consultants’’ qui est intervenue pour de nombreux clients privés ou publics en Côte d’Ivoire et a toujours rempli l’ensemble de ses obligations légales, fiscales et sociales », rappelle la note.

Parallèlement à cette fonction qui implique ‘’des missions à l’international (…), une société a été immatriculée en 1998 à l’étranger, avec toutes les formalités légales« . Une firme qui n’a existé que de nom, d’autant plus qu’elle ‘’n’a en fait jamais eu aucune activité’’. A en croire ses services, Patrick Achi ‘’s’en est donc séparé en 2006’’. Une narration que les proches du patron du gouvernement sacralisent. ‘’Prétendre le contraire est une atteinte grave à la vérité comme à l’honneur et l’éthique tant civique que professionnelle de Patrick Achi (…) Il ne permettra plus que son nom puisse être amalgamé avec des agissements illicites et ainsi sali par des esprits aux motivations indéterminées’’.

Dans la même ligne, des sources jointes par nos confrères d’Afrikipresse soulignent que l’affaire aurait été biaisée et que des pans clés du sujet auraient été délibérément jetés aux oubliettes.  «Dans le cadre des investigations des journalistes, le Premier ministre Patrick Achi avait été contacté. Selon nos informations, il avait fait savoir qu’il ne se reprochait rien en matière d’évasion fiscale ou de pillage des ressources étatiques dans son pays. Cette version des faits n’a pas été prise en compte par les responsables de l’enquête et des journalistes parmi lesquels se trouvait un enquêteur du journal l’Eléphant déchaîné, qui a émis des réserves sur la tentation de l’amalgame. À ce titre, le journal ivoirien d’investigation n’a pas publié l’enquête, à laquelle il a pourtant collaboré et participé, dans sa version ivoirienne», souligne l’article.

Charles Assagba

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