Sauf cataclysme, le candidat naturel du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à la prochaine présidentielle est le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Mais Ouattara est un mordu de surprises. « Le Président (…) est comme Garrincha, il nous a tous dribblé, personne ne s’attendait à cela », commentait l’un des irréductibles et intimes du chef de l’Etat, le président du directoire et haut représentant du président, Gilbert Kafana Koné relativement à la nomination de Beugré Mambé comme Premier ministre.
Alors sachant cela, il serait avisé de garder dans un coin de la tête, l’hypothèse ou Alassane Ouattara déciderait de se retirer de la scène politique. Dans ce cas de figure, qui sont les potentiels candidats pour lui succéder ? Trois noms se dégagent.
Trois noms sur une demi-douzaine
D’abord, le Vice-président par ailleurs dauphin constitutionnel du Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné. Ensuite, le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. Et enfin, le Directeur de cabinet du Président de la République, Fidèle Sarassoro. Pourquoi ces trois noms ? Du cercle des irréductibles et des intimes du Président de la République, ils ont en dénominateur commun leur connaissance du sérail. Fidèle Sarassoro, du fait de sa position au cœur du dispositif de la Présidence de la République depuis l’avènement au pouvoir du président Alassane Ouattara. Tiémoko Meyliet Koné qui fait office de numéro deux du Président de la République et Téné Birahima Ouattara qui tient la stratégique grande muette après avoir été en charge du pôle ministériel des affaires présidentielles. Trois fins connaisseurs de la méthode Ouattara, trois technocrates au parfum des grands enjeux et dossiers de l’Etat et qui ont déjà fait leurs preuves dans le sillage d’un précédent profil idéal : Amadou Gon Coulibaly. « A la différence de 2020 ou on savait déjà qui serait le candidat du Rhdp, en l’occurrence Amadou Gon Coulibaly, cette fois-ci le président garde pour lui cette carte. Des trois personnalités citées, Tiémoko Meyliet Koné, Téné Birahima Ouattara et Fidèle Sarassoro, ce sont tous des candidats qualifiés et capables de représenter valablement le parti. Leur proximité avec le Chef de l’Etat et leur connaissance de la gestion de l’appareil de l’Etat à de hauts niveaux sont intéressants », estime l’analyste politique, Landry Kuyo.
Des surprises du chef ?
Outre ces trois CV qui font office d’éventuels successeurs, notre interlocuteur grossit les rangs des personnalités que le Président de la République pourrait avoir en ligne de mire. « Il y a la possibilité pour le Président Ouattara de sublimer les Ivoiriens en choisissant un candidat qui ne serait pas du nord de la Côte d’Ivoire. Dans ce sens, nous avons été étonnés par le choix de Beugré Mambé qui a finalement convaincu quant à sa légitimité, malgré sa grande discrétion. Il y a aussi Patrick Achi qui n’est jamais sorti du ‘‘Game’’ malgré sa sortie de la Primature. Il a été aux côtés du couple présidentiel pendant les plus grands événements dont le match d’ouverture, la finale de la CAN (ndlr, coupe d’Afrique des nations) et le dernier gala de Children Of Africa. Il est l’une des personnalités les plus proches du président Ouattara et il pourrait être choisi si tant est que le Président voudrait un successeur qui ne vienne pas du Nord », ajoute Landry Kuyo. Le grand mercato reste donc ouvert dans l’éventualité ou le numéro un Ivoirien chercherait un héritier pour assurer la continuité de son œuvre au gouvernail de la Côte d’Ivoire..
Charles Assagba