Séismes en Turquie: Le bilan s’alourdit à 14.300 morts

par NORDSUD
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Le bilan du tremblement de terre survenu lundi 6 février, tôt dans la matinée, ne cesse de s’alourdir en Turquie et en Syrie. Le dernier bilan provisoire jeudi matin 9 février fait état de plus de 17 100 personnes mortes (14.300 morts en Turquie et plus de 3.000 en Syrie) après les deux tremblements de terre et les répliques qui ont secoué la région en début de semaine.

Trois jours après les séismes à Atalar, village à une trentaine de kilomètres de Gaziantep, dans le sud de la Turquie, les habitants vivent dans le plus grand dénuement. Certains ont leur voiture pour seul refuge. « Nous n’avons nulle part où aller. Il fait froid. Nous sommes gelés. » Châle sur la tête, emmitouflée dans une doudoune bleu marine, elle sanglote. Assise sur des éboulis, devant une maison totalement détruite, cette habitante d’Atalar attend. Les deux tremblements de terre qui ont meurtri la Turquie, lundi 6 février, ont fait d’elle et des siens des sans-abri.

Ce sinistre pourrait coûter à Recep Tayyip Erdogan sa réélection lors de la présidentielle, prévue à la mi-mai. Et il le sait. Arrivé sur place mercredi, pour sa première visite de la zone sinistrée à Kahramanmaras, ville proche de l’épicentre, le chef de l’Etat s’est présenté comme le père de la nation, seul à même de veiller à ce que les victimes soient soignées et les rescapés hébergés.

« Le gouvernement ne fait rien »

« Le gouvernement ne fait rien, lâche Okkesh entre deux bouchées. Ils ne sont toujours pas venus nous voir. Il n’y a pas de tente, pas d’abri. Les gens vivent dans leurs voitures. » Ce quinquagénaire au visage rond explique que les habitants d’Alatar ont dû rechercher les survivants sans attendre l’assistance. « Nous avons sorti beaucoup de cadavres des décombres. Les gens sont restés ensevelis deux jours. Deux jours sans manger. »

Comme beaucoup au village, Okkesh n’a plus de toit sur la tête. « Depuis trois jours, notre maison c’est ici, dit-il en montrant son véhicule. Nous sommes cinq à l’intérieur. »


A Atalar, ce village de montagne, les constructions en parpaings n’ont pas résisté. La violence des secousses a littéralement éventré les frêles maisons. Mètre après mètre, dans les ruelles ascendantes recouvertes de neige verglacée, les habitations dévoilent l’intimité de ceux qui y vivaient. Chambres à coucher ouvertes aux quatre vents, mobilier éclaté sur le sol, vêtements… le tout visité par des animaux livrés à eux-mêmes.

Avec Internet

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