Une nouvelle semaine sur fond de tension s’annonce au Sénégal. En prélude à la seconde comparution, ce lundi, de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, devant le juge d’instruction, des manifestations sont prévues pour les 3 jours à venir. Les écoles et certains commerces resteront fermés.
L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko comparaîtra, ce lundi, devant le juge d’instruction, en vue de répondre aux accusations de ‘’ viol et de menaces de morts’’ qu’il aurait fait subir à une masseuse. La garde à vue du parlementaire a été levée, ce dimanche soir, relativement à l’affaire de ‘’troubles à l’ordre public’’, pour laquelle il a été interpellé, le 3 mars.
Ces procédures judiciaires contre l’un des potentiels candidats à la prochaine présidentielle sont à l’origine des échauffourées qui ont fait au moins 5 morts, selon les bilans officiels. Une situation anxiogène qui pourrait perdurer, d’autant plus que, le «Mouvement de défense de la démocratie» (M2D), une nouvelle coalition de partis politiques et de mouvements de la société civile, appelle toujours à la mobilisation pacifique sur l’étendue du territoire aujourd’hui.
Pour parer à toute éventualité, les cours ont été suspendus sur l’ensemble du territoire jusqu’au 15 mars. Au vu des pillages occasionnés par les récentes manifestations, plusieurs commerces ont également annoncé leur fermeture. Alors que les prémices d’une chaude semaine se font sentir, le médiateur de la République s’est adressé au président de la République. «Nous avons le devoir de marquer une pause et de les écouter. Arrêtez de les menacer et de les terroriser. Ça ne passe pas. La pandémie est passée par là. Cela va dans tous les sens et nous sommes au bord de l’apocalypse. Excellence monsieur le président de la République, nous sommes à votre disposition pour vous écouter et tendre votre parole mais c’est la vôtre que le peuple veut entendre. Faites-le avant qu’il ne soit trop tard», a déclaré Alioune Badara Cissé, médiateur de la République, devant la presse, ce dimanche 7 mars.
Charles Assagba
