Soro, Blé Goudé, 46 soldats ivoiriens au Mali, etc. : Patrick Achi déballe tout

par NORDSUD
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Le Premier ministre, Patrick Achi, était face à la presse ce lundi 21 novembre 2022 à la Primature à Abidjan-Plateau pour répondre aux préoccupations des Ivoiriens. Sur la question du retour de Charles Blé Goudé et de Guillaume Soro au pays, le chef du gouvernement s’est voulu clair. « Ceux qui voulaient rentrer, sont rentrés», a souligné Patrick Achi. Aujourd’hui, dit-il, la Côte d’Ivoire a mis fin au statut de réfugié, depuis que la clause de cessation officiellement recommandée par l’Agence des nations unies pour les réfugiés (HCR) est entrée en vigueur. «Si Soro veut revenir, il reviendra (…) Personne ne peut réclamer le statut de réfugié», a fait savoir Patrick Achi. Charles Blé Goudé, à l’entendre, en a fait la demande et il sera de retour dans son pays. Pour lui, les nombreux efforts effectués par le chef de l’Etat pour relever la Côte d’Ivoire ne doivent pas être oubliés au bénéfice de certains individus. À ce sujet, le chef du gouvernement a insisté sur le dialogue politique mis en route par Alassane Ouattara, pour un climat apaisé. Et Patrick Achi d’indiquer : «La seule chose qu’il y a à dire, aujourd’hui, c’est merci». Que ce soit l’opposition ou les personnes vivant hors du pays, selon lui, il faut reconnaître ce qui a été fait pour hisser le pays haut sur la scène internationale.

Dans son intervention, Patrick Achi est revenu sur la situation des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali. « Le Président de la République a privilégié la voie de la diplomatie », a justifié le chef du gouvernement. Selon M. Achi, il a demandé aux Ivoiriens de continuer de lui faire confiance pour leur libération prochaine.

Sur la question de la bonne gouvernance, Patrick Achi a assuré que tout était en place pour assainir l’administration ivoirienne. Après les récents audits, d’après M. Achi, plusieurs responsables ont été épinglés. Certains ont été remis à la justice. Leur sort ? Cela relève du judiciaire, a précisé le conférencier. Par ailleurs, dit-il, d’autres audits sont cours et livreront bientôt leurs résultats. Le chef du gouvernement a aussi signalé la mise en place d’un pôle spécial au niveau judiciaire qui travaille en ce moment et dont le rapport servira au gouvernement.

Sur la Couverture maladie universelle (CMU): « Le président de la République a dans son programme un élément majeur qui est d’améliorer le niveau de vie des citoyens. Le premier élément de la CMU, c’est la solidarité. Aujourd’hui, 80% de mortalité portent sur 20%’de maladies bénignes. Le deuxième principe, c’est le principe de l’universalité. Chacun d’entre nous doit contribuer de façon obligatoire, à payer 1000 FCFA/mois. Ce que nous avons fait, en grandeur nature, que les gens qui ont la carte puissent en bénéficier. Troisième principe, celui de l’efficacité, avec les médicaments disponibles, des centres de santé équipés», fait observer le conférencier.

Autres sujets au menu : les docteurs non recrutés. «Est-ce qu’on est obligé de travailler dans la fonction publique ? », a questionné Patrick Achi. «J’ai beaucoup d’empathie. Ils sont nos enfants. Ils veulent travailler, c’est légitime. Maintenant, avoir le travail, est-ce qu’on est obligé de travailler à la fonction publique? Je pense que l’Etat aide, éduque pour avoir le diplôme. Avoir un doctorat est un choix. Ce que je veux dire à nos frères, on ne peut pas trouver de postes à eux tous. Il y a un problème de mentalités dans notre pays. Il faut un changement de mentalité. On n’est pas obligés de faire le travail pour lequel on a le diplôme. Il faut pouvoir se reconvertir. », a souligné Patrick Achi.

L’Etat forme et éduque ses citoyens afin qu’ils aient des diplômes, mais il ne peut pas trouver des postes pour tout le monde, selon le Premier ministre. Sur environ 400 000 personnes qui sortent chaque année du système scolaire avec ou sans diplôme, indique Patrick Achi, l’Etat n’en recrute que 15 à 17 mille. Où vont les autres ? Dans le privé. Il a donc demandé aux docteurs non recrutés d’entreprendre. « Il faut changer de mentalité », a fait savoir le chef du gouvernement.

S’agissant de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire, le conférencier a rassuré que la Côte d’Ivoire sera prête. « Nous serons prêts pour organiser une CAN telle qu’elle n’a jamais été organisée », a répondu Patrick Achi. Tous les jeudis, un point est fait à son bureau sur l’avancement des travaux.

Raphaël Tanoh

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