Le Parquet national financier avait requis quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de l’ex-chef de l’État. Son avocate plaidait la relaxe.
Dans l’affaire des «écoutes», l’ancien président Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable de corruption et de trafic d’influence par le tribunal correctionnel de Paris, qui rendait son jugement ce lundi 1er mars. Il est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme.
Le Parquet national financier (PNF) avait requis contre l’ex-président de 66 ans quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme, estimant que l’image présidentielle a été «abîmée» par cette affaire aux «effets dévastateurs ». Nicolas Sarkozy était accusé d’avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d’obtenir d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire. En échange, la promesse d’un soutien pour un poste à Monaco. Son avocate plaidait la relaxe.
Le tribunal correctionnel a estimé qu’un «pacte de corruption» avait été conclu entre l’ex-président aujourd’hui âgé de 66 ans, Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, également condamnés à trois ans de prison dont un ferme.
«On ne peut pas admettre d’un ancien président qu’il oublie la République… »
Lors de l’audience, le 8 décembre, les deux représentants du parquet national financier avaient requis quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’encontre des trois prévenus. Ainsi qu’une peine complémentaire d’interdiction d’exercer la profession d’avocat pendant cinq ans à l’encontre de Thierry Herzog. « La République n’oublie pas ses présidents, ne serait-ce que parce qu’ils font l’histoire. A l’inverse, on ne peut pas admettre d’un ancien président qu’il oublie la République… », avait lâché Jean-Luc Blachon, le procureur adjoint, à l’attention de Nicolas Sarkozy.
Bakayoko Youssouf avec AFP