Comment les personnes vulnérables attendent le vaccin Covid-19

par NORDSUD
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Dès le 15 février 2021, le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, avec l’acquisition de 200 000 doses de vaccins Covid-19, procèdera à la vaccination d’une population-cible estimée à 100 000 personnes vulnérables ou exposées.

Si on connaît plus ou moins l’avis des personnes dites exposées (personnel soignant, enseignants, forces de l’ordre), ce n’est pas le cas des populations vulnérables, composées des personnes du troisième âge et des malades chroniques. Pour la première catégorie, on se dit prêt à accueillir le vaccin covid-19.  

C’est notamment le cas pour les faîtières de retraités. Le président du Collectif des fonctionnaires retraités après trente ans de service (Cofretas) Konan Kouassi Denis, par exemple, n’a pas caché leur impatience à être vaccinés.

Retraités

Toutefois, au dire de M. Konan, ils aimeraient en savoir plus sur le vaccin. Et donc, être sensibilisés au préalable sur les caractéristiques de ce produit. «Nous n’avons pas encore eu de rencontre au sein de la faîtière dans ce sens. Nous n’avons pas encore été approchés pour nous préparer à la campagne de février prochain», explique le président du Cofretas.

Les structures de prise en charge des personnes du troisième âge telles que ‘‘Help Elders’’, se disent concernées par cette première vague de vaccination qui démarre dans un mois. «Nous avons ici, non seulement les personnes du 3ème âge, mais aussi les personnes vulnérables, parce qu’ils sont tous malades ici», explique Suzanne Mentenon, la présidente de la structure de bienfaisance.   

Help Elders est située à Abobo Sogefiha et aide des centaines de personnes du 3ème âge chaque année. Là aussi, on attend une campagne de sensibilisation sur les effets du vaccin avant le début de l’opération. (Effets secondaires, immunités, nombre de doses, etc.) «Nous avons l’habitude d’aller vers les autorités, mais nous pensons que nous ne pouvons pas le faire à chaque fois. Il faudrait pour une fois que les autorités viennent vers nous», plaide-t-elle.

Dialysés

Tout comme les personnes âgées, au niveau des malades chroniques, on ne voit pas d’inconvénients à se faire vacciner. «Nous attendons la campagne de vaccination. Personnellement, cela ne me pose pas de problème. J’irais me faire vacciner le jour-J. Mais nous n’avons pas tenu de réunion à ce sujet», note Moussa Bamba, le président de l’Association des dialysés et insuffisants rénaux de Côte d’Ivoire (Aidir). Lui également demande à mieux connaître le vaccin avant de se le faire injecter.

En plus de la sensibilisation, le personnel soignant réclame une formation. Elle n’a pas encore été admise par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique. «À un mois de la campagne de vaccination, nous n’avons pas encore été approchés», note Dr Guillaume Apkess, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-CI). Or, selon lui, après l’annonce du vaccin, un travail préparatoire doit être fait avant le début de la campagne de vaccination.  C’est ce que pensent aussi les personnes vulnérables.

Raphaël Tanoh

Leg : La campagne de vaccination contre la Covid-19 débute dans un mois en Côte d’Ivoire.

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