Confidentiel

par NORDSUD
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La présidentielle divise l’opposition En dépit de l’union de façade, l’opposition est encore divisée sur la marche à suivre. Boycotter la présidentielle du 31 octobre prochain, c’est la ligne des GOR Gbagbo, du FPI Simone Gbagbo, de Guillaume Soro et des petits candidats recalés. Participer pour mettre Ouattara en difficulté après la pression de la rue, c’est la position d’Henri Konan Bédié et de Pascal Affi Nguessan.

  • Des budgets difficiles à boucler Une des raisons de fond de la mauvaise humeur de l’opposition, c’est la difficulté à boucler les cagnotes de campagne. Côté Pdci, Jean Louis Billon et Thierry Tanoh réchignent à se risquer à soutenir de manière décisive la campagne de Bédié : Ils ne se sont pas convaincus que c’est un pari gagnant. Côté Affi Nguessan, des promesses significatives de financement n’ont été tenues. Une déception qui le confine dans une opposition quasi-radicale. Le retrait de son représentant de la commission centrale de la commission électorale indépendante était le premier signal de ce raidissement.
  •  La bataille des trois FPI Georges Armand-Ouégnin, président de la plateforme d’opposition EDS a déposé le dossier de candidature de Laurent Gbagbo pour la présidentielle à la CEI le lundi 31 Août 2020, le dernier jour de la date limite fixée par l’institution. Le 3 septembre, l’avocate de Laurent Gbagbo annonce sur France 24 que Laurent Gbagbo n’avait pas eu l’intention de faire acte de candidature. A quoi répond cette manœuvre ? Simplement à mettre en soute une candidature éventuelle de Simone Gbagbo. Car la bataille des trois FPI se jouent au quotidien : Celui de Gbagbo, piloté par sa seconde épouse Nadiana Bamba et administré par Assoa Adou,  celui de Simone Gbagbo, première vice présidente du parti flanquée de sa garde prétorienne conduite par l’ancien ministre Emile Guiriélou et celui de Pascal Affi Nguessan.
  •  Billon focus sur 2025 Jean Louis Billon ménage sa monture. Au Pdci, on le trouve passablement tiède sur le front anti-Ouattara. Il se dit qu’il gère ses forces et ses atouts pour traverser la tempête…jusqu’en 2025.
  •  Objectif SFI pour Thierry Tanoh Thierry Tanoh se prépare t-il un avenir politique au PDCI ? En tout cas, il semble se préoccuper de l’avenir du parti après la présidentielle du 31 octobre 2020. Il a gardé intact ses contacts avec le Président Ouattara. L’ancien ministre de l’énergis compte sur le chef de l’état pour briguer la tête de la Société financière internationale, son ancienne maison, dont les assemblées se tiendront d’ici à juillet 2021.
  •  Le positionnement de Thiam  A son sujet, il se dit tout et son contraire. Il serait un des soutiens importants du PDCI. Certains évoquent même son appui financier pour l’organisation du meeting de l’opposition menée par Henri Konan Bédié le 10 octobre dernier au stade Houphouët-Boigny. Tidjane Thiam serait un des jokers de Ouattara dans la séquence qui va s’ouvrir entre 2020 et 2025. Ses conseillers lâchent qu’il a rencontré recemment la Première Dame Dominique Ouattara. Enfin, il serait l’homme de la France pour le renouvellement générationnel dans son pays. Wait and see.
  •  Le dernier coup foireux de Soro  Avec ses incessantes déclarations fracassantes et son passé de chef rebelle, Guillaume Soro escomptait asseoir la conviction d’une crise postélectorale imminente dans l’esprit des chancelleries et de la presse internationale. Peine perdue, la communauté internationale fait de la non ingérence et du nécessaire dialogue entre les parties ivoiriennes son crédo. Un dernier coup foireux après les tentatives de discrédit à l’intérieur et à l’extérieur, de soulèvement militaire et d’insurrection populaire.
  •  Soro et ses prisonniers encombrants Environ 19 cadres emprisonnés et proches de Guillaume Soro ont été libérés par la justice ivoirienne. Sans tapage. Des libérations qui ont surpris le leader incontesté de GPS qui n’en finissait pas d’instrumentaliser ces incarcérations pour nourrir ses charges contre le pouvoir. Des libérations qui embarrassent GPS et son leader. Aucun communiqué officiel du mouvement n’a ponctué ces sorties. Même que les anciens prisonniers sont tenus de s’expliquer sous peine d’être considérés comme des traîtres au « gourou de la secte » et à la cause. Laquelle ? Allez-y savoir !
  • Les libérations de prisonniers vont s’accélérer La justice ivoirienne accélère l’examen des dossiers en rapport avec les crises politiques. Le rythme des libérations va se poursuivre selon certaines sources. Seuls les dossiers en lien avec des tentatives de déstabilisation.
  • ADO et le meeting du 10 août Les ministères des sports, de la sécurité, les services de police, de renseignements intérieurs et du parquet, en l’état des renseignements et des risques potentiels étaient à deux pas de prendre la décision d’interdire le meeting de l’opposition le 10 Août dernier. C’est Alassane Ouattara lui-même qui a pesé pour que cette manifestation soit non seulement autorisée mais encore soit convenablement sécurisée.

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