Des espèces menacées de disparition, des paysages ravagés par les flammes ou les pluies, la vie sauvage mise à mal par l’homme. Le tableau n’est pas reluisant. La plus grande organisation de protection de la nature, l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN), a donc décidé de réunir à Marseille (France) son congrès, chamboulé par le Covid-19, au moment où la destruction de la nature s’accélère dramatiquement.
Tout le sens de l’ouverture ce vendredi 3 septembre à Marseille de la plus grande rencontre pour la protection de la nature. L’objectif étant de donner un coup de fouet à la défense de la planète, mise à mal par l’Homme.
Depuis sa dernière édition à Hawaï en 2016, les signaux d’alarme sur l’état de la planète se multiplient. Selon les experts biodiversité de l’ONU, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), jusqu’à un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition. La nature « décline plus vite que jamais dans l’histoire humaine », avertissait-on en 2019.
Dès le 4 septembre, la mise à jour de la liste rouge des espèces menacées de l’UICN permettra d’ailleurs de prendre la température.
Des négociations internationales sont en cours pour tenter d’inverser la tendance de la destruction des ressources, dans le cadre de la COP15 biodiversité qui se tiendra en Chine en avril 2022. Sans être une espace de négociations à proprement parler, le congrès de l’UICN y jouera un rôle, en réunissant différents acteurs et en définissant des priorités pour les prochaines années.
Bakayoko Youssouf