C’est l’heure du départ du Mali pour la task force européenne, Takuba.
Dans un communiqué, en date du 1er juillet 2022, le dispositif militaire de lutte contre le terrorisme au Sahel a annoncé la fin de ses opérations «à compter du 30 juin» dans le pays.
Takuba est fort de 800 soldats en provenance de la France, de la Belgique, de la République tchèque, du Danemark, de l’Estonie, de la Hongrie, de l’Italie, des Pays-Bas, du Portugal et de de la Suède.
Il s’agit d’un outil de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il avait été lancé en mars 2020 dans le cadre d’une refonte de la présence militaire française. Avec pour missions d’«assister, conseiller et accompagner» les Forces armées maliennes (FAMA) dans le front ouvert contre le terrorisme.
Une cible atteinte, à en croire la circulaire qui annonce le retrait de la task force des terres maliennes. «Takuba est un succès stratégique et tactique (…) Un succès stratégique car plus de dix pays européens, conscients des conséquences de la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel pour la sécurité de l’Europe, ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune contre les GAT. Un succès tactique car (la task force) a permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes», commente le communiqué.
Cette apothéose prématurée de la présence militaire de la task force européenne Takuba au Mali fait suite à la dégradation des relations diplomatiques entre Paris et Bamako.
Les putschistes au pouvoir au Mali ont en effet réclamé le retrait des opérations militaires françaises et européennes au profit de leur rapprochement officieux avec le Kremlin et le groupe paramilitaire privé russe, Wagner.
Charles Assagba
