Abdon Tawa, auteur : Pourquoi «Alassane Ouattara, cette pierre pourtant précieuse» ?

par NORDSUD
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Depuis quelques semaines, le secteur de la littérature s’est enrichi avec la publication d’un nouveau livre Intitulé « Alassane Ouattara une pierre pourtant précieuse ». L’auteur, Abdon Tawa, s’est confié à Nord Sud. Il évoque les motivations de la rédaction de son ouvrage.

Qui est Abdon Tawa, auteur du livre ‘’Alassane Ouattara cette pierre pourtant précieuse‘’ ?

Abdon Tawa est un jeune ivoirien, titulaire d’une maîtrise en sciences économiques, natif du département d’Issia, précisément de Mimia dans la sous-préfecture de Boguedia.

Qu’est-ce qui a inspiré un jeune cadre, titulaire d’une maîtrise en science économique à écrire ce livre sur l’actuel président de la République, homme politique, surtout quand on sait que vous êtes autochtone, natif d’un village d’Issia où toutes les localités sont considérées, à tort ou à raison de ne pas être trop favorables à Alassane Ouattara ?

Pour quelqu’un qui a fait les sciences économiques et qui a eu l’envie d’écrire un livre, l’on aurait voulu que ce soit un livre dans son domaine de formation et ce serait compréhensible tout de suite. Faire des analyses de la gestion des affaires publiques d’un chef d’État, lui-même économiste, c’est peut-être vrai et acceptable, mais hélas, dans mon cas, ce n’est pas cela. En réalité, le Président Alassane Ouattara, qu’on en soit le partisan ou pas, est quelqu’un qui force le respect et l’admiration. Je sais qu’il arrive souvent, pour un passionné de football, de suivre un match dans lequel se trouve un adversaire qui force le respect et qu’on est obligé de choisir comme étant l’homme du match, bien que ne l’aimant pas vraiment. Ce type de footballeur s’impose à tous, partenaires comme adversaires. En plus, mon passage à l’université dans les années de troubles (1998-2004) a aiguisé mon regard sur l’environnement politique et donc sur les acteurs de la politique ivoirienne. Ainsi, après avoir été proche des hommes de gauche de la politique ivoirienne et nourrit au lait des théories de ladite gauche, toute mon attention est forcément tournée vers les leaders de la gauche ivoirienne. Mais hélas ! Comme un footballeur qui s’impose aux spectateurs et amateurs de par son talent, le Président Alassane Ouattara a fini par s’imposer et forcer notre regard d’analyste politique sur sa personne. D’où l’orientation de mon inspiration vers son histoire et son action politique. En un mot, l’histoire du Président Ouattara s’est imposée à moi.

Vous êtes un cadre d’Issia et actuellement chargé des marchés à la sous-direction des marchés au Conseil régional du Haut-Sassandra. Depuis la sortie officielle de ce livre, quel regard portent les cadres des autres formations politiques de l’opposition, sur vous ?

À dire vrai, je ne m’intéresse pour le moment pas au regard des uns et des autres. Ce qui se passe en ce moment est au-delà de ce qu’un tel ou un tel autre pourrait penser de moi ou que certains de mes parents pourraient penser de moi. L’histoire de la lutte du président de la République et les actions qu’il pose sur le terrain commandent à chaque Ivoirien d’aller au-delà des préjugés et des considérations personnelles. J’ai décidé de témoigner pour la postérité, de rétablir une vérité historique. C’est en réalité un cri du cœur, car nous avons fonctionné longtemps dans la manipulation politique, le mensonge et le dénigrement. Et si nos enfants héritent de cette façon laide et irresponsable de faire la politique, soyez rassuré, notre pays ira à la dérive tôt ou tard. Ainsi, que je sois bété, une ethnie que je n’ai pas choisie à ma naissance ou que je sois un agent n’ayant pas un emploi stable, c’est-à-dire dépendant de l’humeur des employeurs, cela n’est pas important. Ce qui l’est, c’est plutôt quel rôle je joue aujourd’hui en tant que personne libre pour que la Côte d’Ivoire de demain ne soit pas conflictuelle et que, devant l’évidence tout le monde s’incline. Même si dans le marigot politique ivoirien, il semble que la mauvaise foi soit la chose la mieux partagée.  

Le livre a été publié chez les éditions Kamit. Pourquoi le choix de cette maison et comment a-t-il été accueilli par les Ivoiriens dès sa sortie sur le marché des livres ?

Il faut dire à ce niveau que j’ai parcouru beaucoup de maisons d’édition, mais les éditions Kamit m’ont impressionné par leur professionnalisme et leur sérieux. Fort heureusement, le livre fut bien accueilli par les Ivoiriens. Je suis sollicité par tous. Plus intéressant encore, c’est que ceux qui m’appellent le plus ne sont pas les partisans du Président Alassane Ouattara. Connaissant mon passé, certains disent qu’ils le font par simple curiosité. Mais je crois que le débat étant ouvert, des lignes bougeront et les arguments véhiculés dans le livre finiront par rencontrer l’adhésion de bon nombre de citoyens. Ils seront séduits comme je le fus par la force des choses.

Le livre « Alassane Ouattara, une pierre pourtant précieuse » qui vient de paraître est-il votre première expérience en matière d’auteur?

Je suis auteur d’un premier livre intitulé ‘’Côte d’Ivoire: pourquoi la génération Fesci doit prendre le pouvoir d’État’’, paru en France chez les Impliqués éditeurs en avril 2018. Je suis donc à ma seconde expérience.

On remarque que la préface de votre livre été écrite par le professeur Tidou Abiba Sanogo, épouse Koné, présidente de l’Université Jean Lorougnon Guédé (Ujilog). Pourquoi elle ?

Il y a une raison particulière. D’abord c’est une grande dame respectée dans le milieu des intellectuels. En plus, elle fut l’initiatrice du colloque des intellectuels sur les actions du président de la République en 2020 dont j’ai eu une copie. En parcourant la copie, j’ai découvert la qualité du travail effectué par cette dernière. C’est d’ailleurs ma principale source d’inspiration pour mes prochains écrits sur le président de la République. En plus, ma préfacière est une source intarissable de connaissances, une passionnée de tout ce qui touche à l’intellect. Vous comprendrez que ce fut évident pour moi de la solliciter pour ma préface. D’ailleurs, à ce niveau, elle a aussi fait la correction du livre avant d’en faire la préface. Je profite de votre question pour lui dire merci pour ce grand travail.

Interview réalisée par Bayo Fatim, correspondant permanent

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