Démarrée depuis le 15 octobre dernier, la campagne électorale présidentielle prend fin le 29 octobre 2020 à minuit. En attendant cette date, plusieurs personnes tirent des divendes de toutes les activités liées à la campagne électorale.
A Bouaké, les promoteurs de spectacles comptent parmi les bénéficiaires. Ces derniers font louer leurs appareils de sonorisation, les bâches, les chapiteaux, les tentes climatisées ou non, les chaises ainsi que le podium et autres accessoires. Pour l’animation, un maître de cérémonie fixe ses honoraires par rencontre. Par jour, confie Honaté Henri, propriétaire d’affaires, le prix d’une bâche varie entre 5000 francs et 10.000, selon la nature de la bâche ordinaire. Une chaise coûte entre 50 francs et 100 francs selon le design. La location des appareils de sonorisation varie quotidiennement entre 50.000 francs et 100.000 francs Cfa. Il en va de même pour la fanfare qui est toujours sollicitée avec ses majorettes. L’orchestre coûte 100.000 francs par jour sur place à Bouaké, aux dires du chef d’orchestre Yao Alexandre. Au-delà de la ville, il faut payer 50.000 francs en plus. Les majorettes ont une prestation distincte à payer. Au cours des meetings, les hôtesses se frottent aussi les mains. Chaque fille gagne 5000 francs Cfa par cérémonie. Les artistes, professionnels comme ceux en herbes s’en sortent aussi à bon compte.
Des comédiens imitant Alassane Ouattara et Félix Houphouët-Boigny sillonnent les cérémonies pour ‘’vendre’’ leur talent.
Les transporteurs font également recettes dans la campagne. A l’occasion des meetings, les véhicules sont sollicités pour convoyer les militants. Les services de locations de véhicules personnels ne roulent pas à perte durant cette période. Ils ne le font pas sans les stations d’essence qui fournissent le carburant. Les imprimeurs et autres confectionneurs de gadgets, tee-shirts, d’affiches publicitaires ont le sourire durant cette période.
S’il est vrai que des gadgets ont été confectionnés à Abidjan, sur place à Bouaké, les équipes de campagne se sont renflouées. L’alcool, la boisson minérale, vendus par les jeunes filles et la nourriture foisonnent durant tous ces grands rassemblements. Toutes choses qui nécessitent un peu de sécurité. Certaines structures de sécurité privées ont bénéficié de signatures de contrats pour la période. Les structures hôtelières font aussi le plein en ce moment. Sur place, les hôtels sont pris d’assaut durant cette période. Les réservations sont d’ailleurs payées à l’avance.
Allah Kouamé, Correspondant permanent