Investiture d’Alassane Ouattara ce lundi: Le dernier acte de la légitimation

par NORDSUD
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La liste définitive des invités de marque étrangers, effectuant le déplacement en Côte d’Ivoire pour prendre part à la cérémonie d’investiture du Président Alassane Ouattara, ce lundi 14 décembre 2020, est connue désormais. Sur le planning géré par le protocole d’État, sont inscrits pas moins de trente personnalités de haut niveau, malgré les restrictions de la maladie à Coronavirus : DOUZE chefs d’Etat, avec une forte représentation de la sous-région ouest-africaine, trois anciens chefs d’État dont l’ancien président français Nicolas Sarkozy, deux Premiers ministres, un ancien président de l’Assemblée nationale, un vice-président, sept ministres et quatre présidents des principales institutions multilatérales internationales et africaines (ONU et UA en tête).

Du beau linge, auquel il faut ajouter les représentants de toutes les chancelleries présentes en Côte d’Ivoire et les patrons des principales Institutions financières internationales.

Voici, ainsi franchie, la dernière étape parachevant le processus de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Les résultats de ce vote, ainsi que les institutions qui en sont issues, à commencer par le Président de la République, sont donc amplement légitimés par le monde entier.

Pour rappel, l’opposition radicale menée par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié avait appelé d’abord à «la désobéissance civile» le 20 septembre 2020, pour protester contre «la forfaiture du RHDP (au pouvoir) et un troisième mandat anticonstitutionnel d’Alassane Ouattara». L’opposition avait ensuite corsé ce mot d’ordre le 15 octobre 2020, à l’ouverture officielle de la campagne présidentielle, par un appel au boycott actif du scrutin. La suite est connue : Des violences extrêmes, près de 87 personnes tuées,  plusieurs centaines de blessés, de nombreux disparus et des dégâts matériels considérables. Une atmosphère de chaos a savamment été orchestrée par l’instrumentalisation de la rumeur pour exacerber les conflits intercommunautaires, avec leur lot d’atrocités.

L’objectif clairement affiché est de décrédibiliser le processus électoral, de délégitimer le Président Alassane Ouattara, de mettre le régime ivoirien au ban de la communauté internationale et de déclencher un processus dit «de transition politique». L’opposition radicale a même poussé la stratégie à l’extrême, au mépris des textes fondateurs, dans une logique clairement hors-la-loi, en proclamant la mise en place illégale d’un «conseil national de transition» qui devait se substituer aux institutions légitimes de la République.

Le 3 novembre 2020, le Président de la République trace la ligne rouge à ne pas franchir et siffle la fin de l’anarchie : Le président du PDCI est rappelé à l’ordre et des procédures judiciaires sont ouvertes par le parquet contre les présumés principaux responsables.

L’investiture d’Alassane Ouattara ce lundi 14 décembre 2020 a donc une charge symbolique forte : elle indique clairement que l’ordre constitutionnel est en marche. Elle souligne tout aussi clairement que le monde entier reconnaît la légitimité des institutions qui sont issues de ce processus.

Elle indique enfin que l’opposition a échoué dans sa stratégie du chaos. Cette investiture enterre donc symboliquement l’idée d’un «dialogue national arbitré par la communauté internationale», tel que proposée par Henri Konan Bédié le vendredi 11 décembre dernier.

ADO est le seul maître à bord et donc le seul interlocuteur pour discuter. Dont acte.

Méité Sindou

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1 commentaire

NORDSUD 17 décembre 2020 - 14h56

La boucle est bouclée.

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