Le respect des engagements internationaux du Mali, tel que promis par Assimi Goïta lors de son discours d’investiture se présente sous de bons auspices.
A l’issue d’un tête-à-tête avec une délégation de la Cedeao, ce 9 juin à Bamako, le Premier ministre, Choguel Kokala Maïga, a annoncé une échéance pour la publication de la future équipe gouvernementale.
«Sauf avis contraire du président de la transition, avec lequel je m’entretiens quotidiennement, nous avons l’intention au plus tard dimanche d’annoncer aux Maliens la composition du nouveau gouvernement»,, a-t-il assuré.
Dans la foulée de la nomination du chef du gouvernement, cette annonce est un second signal fort de la transition malienne à l’endroit de la communauté internationale qui avait inscrit ces deux décisions au rang de ses recommandations.
D’autant plus que, quelques heures avant cette rencontre, la mission de la Cedeao s’est dite «rassurée» au sortir d’une audience avec le Président de la transition, Assimi Goïta.
Jean-Claude Kassi Brou, le président de la commission de la Cedeao, a en effet, soutenu avoir recu les gages d’un ‘’retour des civils au pouvoir début 2022, ainsi que la volonté du Premier ministre de transition de former un gouvernement inclusif’’.
Cerise sur le gâteau, les deux personnalités maliennes ont assuré aux émissaires sous-régionaux qu’elles ne seraient pas candidates à la présidentielle de 2022, conformément au sommet extraordinaire du 30 mai sur le Mali.
En montrant pattes blanches quant au respect de leurs promesses, les autorités de la transition ont en ligne de mire la levée de la vague de suspensions et de coups de semonces qu’elle a subie suite au second putsch. Quoiqu’a priori, les indicateurs soient au vert pour un retour à la normale, l’annulation en particulier de la suspension du Mali de la Cedeao est tributaire de l’aval des chefs d’État et des avancées de la transition malienne, selon Jean-Claude Kassi Brou.
Charles Assagba
