Démarche chaloupée, digne d’une reine de beauté Akan. Tenues vestimentaires impeccables et iconiques d’une ambassadrice de la beauté ivoirienne. Prises de parole mêlant diction, accent et vocabulaire hors pair. Le résultat est là : Olivia Yacé, le porte-étendard du drapeau ivoirien, a hérité de la couronne de deuxième dauphine sur le podium de Miss Monde dans la nuit du 16 mars 2022 à Porto Rico. Derrière cette consécration, un gros travail d’orfèvre, une belle symphonie mise en musique par la miss Côte d’Ivoire 2021 et une équipe motivée poussée par toute une nation.
De la communication au personal branding, en passant par sa prestance scénique, rien n’a été improvisé. Olivia Yacé s’est en effet bien entourée. Des éminences grises, rigoureusement choisies, ont été les fers de lance de sa percée à ce concours hautement élitiste.
La Côte d’Ivoire est pour la première fois sur le haut du podium. Une des trois plus belles femmes du monde vient de notre pays.
Une team de choc. Véritable métronome de l’équipe de la miss ivoirienne, la présentatrice télé, Justine Tayou Diouf, a mis les habits de responsable de la communication.
Sur la chaîne ivoirienne Life Tv, il y a quelques semaines, elle avait levé le voile sur la machine armée derrière Olivia Yacé. Un community manager, un directeur artistique, des photographes et des vidéastes dont le célébrissime Nader Fakry (à la réalisation de sa vidéo de présentation) ont retroussé les manches pour polir l’image de la reine de beauté sur les réseaux sociaux.
La styliste de classe internationale, Lafalaise Dion, la designer et créatrice de bijoux made in Côte d’Ivoire, Aya Konan, ont été au four et au moulin pour ses tenues vestimentaires originales reflétant l’authenticité ivoirienne.
Le charisme et l’éloquence de la prunelle des yeux des Ivoiriens ont été affinés par un professeur de français, un coach en démarche, un technicien du sport et un préparateur mental tous mobilisés et commis à la tâche. Une armada de professionnels et de matériels.
Des moyens conséquents mobilisés par ses parents. Pour atteindre ses objectifs, Olivia Yacé a dû sortir le chéquier à hauteur d’un peu plus d’une dizaine de millions. «Elle a financé sa campagne sur fonds propre, grâce à l’aide de ses parents», explique Justine Tayou Diouf à Jeune Afrique. Accompagnée par sa mère dans sa passion avec le mannequinat depuis ses 13 ans, la reine de beauté ivoirienne a une fois de plus compté sur sa génitrice, son ‘’manager’’ pour arriver à ce résultat.
Son père, le maire de Cocody, a donné de sa personne pour qu’elle brille de mille feux dans l’enceinte du Coliseo José Miguel Agrelot, localisé dans la ville de San Juan, à Porto Rico.
Le Comici en spectateur dans les tribunes. Absent lors de ces préparatifs, le Comité national Miss Côte d’Ivoire (Comici), qui a décerné la qualification nationale 2021 à Olivia Yacé, est pointé du doigt. «Encore heureux! Sinon Olivia serait passée inaperçue, comme les précédentes. À l’ère des réseaux sociaux, le Comici est complétement dépassé, ce sont des personnes âgées qui ne comprennent pas les nouveaux enjeux», tire à boulets rouges l’entourage d’Olivia Yacé sur le staff du Comici.
In fine, tout est bien qui finit en apothéose.
Avec l’écharpe de 2ème dauphine Miss monde, Olivia Yacé rentre au panthéon des personnalités publiques phares ivoiriennes.
Charles Assagba
