Présidentielle en Centrafrique : François Bozizé recalé

par nordsud.info
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Il ne pourra pas prendre part à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. La Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de l’ancien chef de l’État centrafricain, en raison des poursuites judiciaires dont il est l’objet. Une décision qui fait l’affaire du président sortant, Faustin-Archange Touadéra.

L’ancien président François Bozizé vient de voir sa candidature à l’élection présidentielle centrafricaine du 27 décembre rejetée par la Cour constitutionnelle qui en a expliqué, jeudi 3 novembre, la raison. Il est «l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui, le 31 mars 2014» devant la justice de son pays, notamment «pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures». Et comme il est aussi sous sanction de l’ONU, «il déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral».

Après avoir été renversé, en mars 2013, par une coalition de groupes armés venus du nord du pays (Séléka), François Bozizé avait fait son retour en République centrafricaine (RCA) à la fin de l’année dernière. Accueilli par ses partisans, il s’était montré assez discret, préférant passer le plus clair de son temps à l’étranger tout en recevant ses partisans et en réactivant ses réseaux en vue de la présidentielle du mois de décembre. Il avait annoncé sa candidature en juillet 2020, et apparaissait comme le principal adversaire du président sortant, Faustin-Archange Touadéra.

Une victoire pour le président sortant

Cette éviction est donc une bonne nouvelle pour Faustin-Archange Touadéra. Désormais, aucun des autres candidats à l’élection présidentielle n’est en mesure de réunir autant de monde sur son nom. Si d’autres candidats connus sont dans la course comme Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Karim Meckassoua, Nicolas Tiangaye et Catherine Samba-Panza, présidente de la transition entre 2014 et 2016, leur assise électorale reste limitée, dans un pays fracturé par l’insécurité et les allégeances communautaires.
Seul François Bozizé (un Gbaya, l’un des plus nombreux peuples du pays) pouvait espérer mobiliser suffisamment de voix pour concurrencer le président sortant. Si cette invalidation aplanit le jeu électoral en faveur du palais présidentiel, elle n’est pas sans menace pour la stabilité du pays.

Avec Internet

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