31 octobre: Les observateurs internationaux pour le crédit du scrutin

par NORDSUD
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À quelques jours de la présidentielle, le bras de fer entre l’opposition et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), inquiète quant à l’acceptation des résultats du vote. La présence de plusieurs observateurs internationaux pourrait dissiper certains doutes.

Depuis plusieurs semaines, la Côte d’Ivoire capte l’attention de la communauté internationale. La présidentielle du 31 octobre prochain et les récents remous crées par l’opposition, qui exige un report du scrutin, ont considérablement entaché la confiance entre les acteurs politiques. La présence des observateurs internationaux sur le sol ivoirien pour crédibiliser ces élections, prend donc une importance capitale. «Les observateurs internationaux et même nationaux ne sont pas là pour sécuriser le scrutin, mais pour être des témoins», explique Souleymane Fofana, coordonnateur général du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits de l’homme (Raidh).  La communauté internationale en est consciente.

C’est dans ce sens que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) prévoit l’envoi d’observateurs pour la présidentielle du 31 octobre.

Le 19 octobre dernier, à la suite d’une séance de travail qu’il a eue avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI) à son siège aux II Plateaux, le conseiller spécial de la secrétaire générale de l’OIF, Désiré Nyaruhirira, a de ce fait souhaité un vote «libre, transparent et démocratique». La Francophonie va ainsi axer son appui à l’observation nationale du scrutin, en appuyant la société civile et le Conseil national des droits de l’Homme (Cndhci).

Crédibilité

D’autres organisations internationales se bousculent pour être sur le sol ivoirien dans le cadre du scrutin. En collaboration avec le centre Carter, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (Eisa) vient de dépêcher une mission internationale d’observation électorale (Mioe) en Côte d’Ivoire. Elle analysera, entre autres, l’établissement de la liste électorale définitive, le niveau de participation des hommes et femmes, les opérations de vote, le dépouillement.

La mission de solidarité conjointe Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao)-Union africaine (UA)-Nations unies a, dans un communiqué à l’issue de trois jours de consultations en Côte d’Ivoire le 7 octobre dernier, annoncé le déploiement d’observateurs électoraux pour l’élection présidentielle. Objectif majeur : contribuer à la crédibilité de l’élection.

La mission s’est notamment dite préoccupée quant à l’absence de confiance entre les acteurs politiques. Quoi qu’il en soit, la présence de tous ces observateurs pourrait être un gage de confiance. «C’est le rôle des observateurs. Ils seront là pour sillonner les lieux de vote pour s’assurer que le vote se passe bien», ajoute le coordinateur général du Raidh, qui ajoute que relativement à la situation qui prévaut dans le pays, sa structure sensibilise pour ramener la paix, et les différentes partis politiques à la table de discussion.

Selon une information de Jeune Afrique, c’est l’ancien Premier ministre de Djibouti qui va diriger l’équipe de l’Union africaine chargée d’observer le scrutin présidentiel du 31 octobre en Côte d’Ivoire.

Le confrère souligne, ce poste a été proposé via un courrier à Dileita Mohamed Dileita par Moussa Faki Mahamat le 14 octobre. A en croire JA, le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a souligné que les enjeux de l’élection ivoirienne «commandent plus que jamais la présence de notre organisation aux côtés du peuple de Côte d’Ivoire, pour l’accompagner dans cette phase particulièrement délicate de la consolidation de sa démocratie et en assurer un aboutissement heureux et pacifique.»

Mais bien avant tout ce déploiement, ce sont les Américains qui donnaient le ton. Richard Bell, ambassadeur des États-Unis à Abidjan, annonçait le 30 septembre 2020 au président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné  la présence de deux observateurs en Côte d’Ivoire pour la présidentielle.

«Je suis venu rencontrer le président du Conseil constitutionnel pour lui présenter une équipe qui est une mission indépendante d’observateurs du processus électoral», déclarait Richard Bell.

«Election Institute for Sustainable Democracy in Africa (EISA) et Carter Center sont des structures qui ont beaucoup d’expérience en matière d’observation électorale, financés par le gouvernement américain, mais ils sont une mission indépendante», avait-il précisé.

A côté de ces internationaux, il y a une panoplie d’observateurs nationaux et d’organisations de la société civile notamment la Poeci et la Mission internationale d’observation électorale (MIOE) en Côte d’Ivoire conduite par Eisa qui vont également juger de la crédibilité du processus électoral, avant, pendant et après.

Raphaël Tanoh et Bakayoko Youssouf

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