La Fédération nationale des artistes Zouglou de Côte d’Ivoire (Fenaz-CI) sort de sa réserve. Dans une déclaration lue par Pat Saco, cette structure d’artistes demande la clémence du procureur de la République, Adou Richard, dont ‘’l’intégrité morale a été faite ‘’ par les artistes zouglou Yodé et Siré, lors d’un concert le week-end à Yopougon.
«Nous, artistes ivoiriens, qui apportons la joie à nos populations au quotidien, venons humblement en ce jour, avec la bénédiction du chef de l’Etat et de tout le gouvernement ivoirien, demander pardon à monsieur le procureur général de la République, Monsieur Adou Richard, pour l’atteinte à son intégrité morale faite par nos amis lors de leur dernière représentation», a plaidé le lead vocal du groupe Espoir 2000, entouré d’une demi-douzaine d’artistes.

Les deux artistes zouglou, placés en garde à vue après leur audition mercredi à la brigade de recherche au Plateau sont à nouveau devant le juge ce jeudi.
Dans son plaidoyer, la Fenaz-CI invite le procureur à ranger dans le cadre des erreurs, l’offense à lui faite par Yodé et Siro. «Ne dit-on pas que l’erreur est humaine, le pardon est divin et qu’une faute reconnue est à moitié pardonnée ? Nous sommes sûrs, monsieur le procureur qu’en 25 ans de carrière de Yodé et Siro, vous avez aimé et avec beaucoup d’Ivoiriens, au moins une de leurs chansons au nom de laquelle nous demandons votre clémence en cette période de fête de fin d’année», s’est incliné Pat Sacko.
Ousmane Ouattara
Ci-dessus l’intégralité de la déclaration de la Fenz-CI
Communiqué
Le zouglou, identité culturelle de la Côte d’Ivoire, a l’aube de ses trente ans de célébration, a toujours trouvé et trouvera ses fondements dans la critique. Cela le classe-t-il au-dessus des libertés individuelles ? Nous dosons non.
Nous, artistes ivoiriens, qui apportons la joie à nos populations au quotidien, venons humblement en ce jour, avec la bénédiction du chef de l’Etat et de tout le gouvernement ivoirien, demander pardon à monsieur le procureur général de la République, Monsieur Adou Richard, pour l’atteinte à son intégrité morale faite par nos amis lors de leur dernière représentation.
Ne dit-on pas que l’erreur est humaine, le pardon est divin et qu’une faute reconnue est à moitié pardonnée ? Nous sommes sûrs, monsieur le procureur qu’en 25 ans de carrière de Yodé et Siro, vous avez aimé et avec beaucoup d’Ivoiriens, au moins une de leur chanson au nom de laquelle nous demandons votre clémence en cette période de fête de fin d’année.
Nous voulons terminer pour dire merci au chef de l’Etat et à madame la Première dame, Merci à tous le gouvernement et enfin merci au procureur de la République.