Le procureur de la République a prononcé une conférence sur la liberté d’expression à l’ère du numérique dans le cadre de la 6ème session de formation en droit international des droits de l’Homme du Conseil national des droits de l’homme (Cndh) ce samedi 29 octobre 2022 à Abidjan. Adou Richard Christophe a d’emblée souligné que le premier indicateur de la qualité de la démocratie est “la liberté d’expression” parce qu’«on peut tout dire sauf à heurter la loi. Sauf à troubler l’ordre public.» Alors «si vous n’avez rien à dire sur les réseaux sociaux, surtout si vous n’avez pas vérifié les faits, rien ne vous oblige à publier. Il y a des gens, quand ils se réveillent le matin, tant qu’ils n’ont rien publié, ils ne sont pas bien… Si vous publiez des fake news, vous en payez le prix», a-t-il indiqué. Avant de préciser une des limites dans le champ d’action d’un professionnel des médias. «Un journaliste qui, au volant d’une voiture sans permis de conduire, en état d’ébriété, heurte un étudiant, il va en prison. La loi sur la presse dit que le journaliste ne peut pas faire objet d’arrestation dans l’exercice de son métier. Elle n’a pas dit qu’il ne peut pas être poursuivi. Le procureur applique la loi votée par les députés donc, par les représentants du peuple», souligné le procureur de la République.
Bakayoko Youssouf