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La Banque africaine de développement vient d’approuver un projet d’assistance technique de cinq millions de dollars américains dans le cadre de l’initiative «Desert to Power» |
Cette approbation fait suite à la quatrième Rencontre sur le marché de l’énergie en Afrique (AEMP) organisée du 8 au 10 décembre derniers par la Banque. |
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi 16 décembre dernier à Abidjan, un projet d’assistance technique dans le cadre de l’initiative «Desert to Power» (D2P) destiné à déployer des moyens de production d’énergie solaire dans les pays du G5 Sahel, où 60 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Cette assistance technique, sous forme d’une subvention de cinq millions de dollars américains du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), comprend trois volets principaux : la réalisation d’études techniques en vue de l’intégration des énergies renouvelables variables (principalement solaires) dans les réseaux nationaux ; les études de faisabilité pour l’hybridation des systèmes de production d’énergie solaire des réseaux isolés existants ; le renforcement des capacités pour aider le Tchad à intégrer le premier projet de production d’énergie solaire (centrale PV IPP de Djermaya) dans son réseau national. Cette approbation fait suite à la quatrième Rencontre sur le marché de l’énergie en Afrique (AEMP) organisée du 8 au 10 décembre derniers par la Banque. Cette rencontre axée sur les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) a mobilisé plusieurs partenaires techniques et financiers pour soutenir le programme. L’initiative «Desert to Power» a pour objectif de transformer la région du Sahel en un géant des énergies renouvelables en exploitant son potentiel en énergie solaire, afin de créer la plus grande zone de production d’énergie solaire de la planète. D2P vise à produire dix gigawatts d’énergie solaire grâce à des projets en réseaux et hors réseaux afin de fournir l’électricité à 250 millions de personnes vivant dans onze pays du Sahel. Ces opérations devraient permettre d’éliminer différents obstacles entravant le développement du secteur de l’énergie dans les pays du G5 Sahel, notamment l’absence d’une capacité de production installée suffisante, une forte dépendance en combustibles fossiles importés et une incapacité des réseaux nationaux à absorber de plus grandes quantités d’énergies renouvelables variables. Le SEFA, géré par la Banque africaine de développement, est un fonds spécial qui propose des prêts à effet catalyseur en faveur des énergies renouvelables afin de stimuler l’accès universel à des services énergétiques bon marché, fiables, durables et modernes en Afrique, conformément au New Deal pour l’énergie en Afrique de la Banque et à la cible n°7 des Objectifs de développement durable des Nations unies. Le Fonds, créé en 2011 en partenariat avec le Danemark, compte parmi ses donateurs l’Allemagne, les États-Unis, l’Espagne, le Fonds de développement nordique, l’Italie , la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède. |