Accusés d’interférence et de désinformation dans plusieurs scrutins électoraux africains dont ceux du Mali et de la Côte d’Ivoire, trois réseaux dotés de plus de 500 comptes Facebook basés en France et en Russie ont été supprimés.
Le réseau des comptes français à propos desquels Facebook notifie «des liens avec des personnes associées à l’armée française», visait essentiellement la Centrafrique et le Mali, et dans une moindre mesure le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Tchad, précise Facebook.
Quant aux deux autres réseaux russes, ils avaient principalement ciblé des pays du nord de l’Afrique et du Proche-Orient. Ces réseaux russes appartiendraient, selon Facebook, à l’organisation russe Internet Research Agency, une firme qui était associée aux individus accusés aux États-Unis d’ingérence dans les élections du pays.
Sur ces différents comptes étaient postées en français et en arabe des informations sur des événements actuels évoquant «la politique de la France en Afrique francophone, la situation sécuritaire dans divers pays africains, des allégations sur de possibles ingérences de la Russie dans les élections en République centrafricaine et des commentaires favorables à l’armée française», précise encore Facebook.
Ces trois campagnes ont été supprimées parce qu’elles enfreignaient la politique du réseau social qui interdit «un comportement inauthentique coordonné au nom d’un gouvernement étranger», expliquait Facebook.
«Bien que les personnes derrière cela aient tenté de cacher leurs identités et leur caractère coordonné, notre enquête a trouvé des liens avec des individus associés à l’armée française», assure Facebook dans son communiqué relativement aux réseaux français.
Charles Assagba