Interviewé ce mercredi par France 24, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et porte-parole de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), a affirmé que l’opposition s’opposerait coûte que coûte au scrutin du 31 octobre prochain. «Les bureaux de vote ne seront pas ouverts. Nous allons empêcher leur ouverture (…) Les forces de l’ordre ne pourront pas nous empêcher d’agir (…) Les barrages sont déjà dressés sur l’ensemble du territoire (…) Il est impossible d’organiser une élection sérieuse en Côte d’Ivoire», a indiqué Affi N’Guessan. D’après M. Affi, dans au moins deux tiers des bureaux de vote, il n’y aura pas de vote.
«Tout peut se passer, mais ce n’est pas une élection qui sera reconnue par l’opposition», a signalé l’interviewé. Quant à la tenue du scrutin, il a indiqué qu’à partir du moment où l’élection n’a pas encore lieu, on ne peut pas considérer qu’elle le sera. Pour lui, Ouattara est l’auteur des violences actuelles.
Sa candidature, dit-il, est à la base de la contestation. À la question de savoir s’il y a un tête-à-tête avec le Rhdp pour discuter, il a répondu : «On a dépassé ce stade». Pour lui, l’opposition a sollicité la médiation d’une personnalité en dehors de la région pour régler la crise. Après les élections, selon M. Affi, ils ne seront pas dans une logique de discussion. Il a aussi laissé la porte ouverte pour un dialogue. Sur le cas Gbagbo, d’après Affi N’Guessan, il y a eu un contact téléphonique avec l’ancien chef de l’Etat qui l’a soutenu lorsque sa résidence a été incendiée.
Raphaël Tanoh