Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan se radicalisent. Ils refusent catégoriquement de discuter avec les autorités ivoiriennes et disent attendre un médiateur venant tout droit des Nations unies. Dans une déclaration commune lue ce jeudi par Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Pdci-RDA, les deux opposants, candidats retenus par le Conseil constitutionnel disent maintenir leur mot d’ordre à l’endroit de leurs partisans. Ce malgré l’annonce mercredi de plusieurs points concédés par le gouvernement. M. Guikahué a critiqué les démarches de la Cedeao et dans le même temps appelé à une mission de médiation internationale. Estimant que la Cedeao «se trompe sur son analyse de la situation en Côte d’Ivoire», les opposants croient pouvoir trouver une oreille attentive du côté des Nations unies. “Nous réitérons notre disponibilité et notre ouverture à la négociation et à la facilitation internationale et nous ne serons ouverts à ces négociations que dans un cadre de facilitation internationale”, déclarait le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, lors d’une conférence de presse mercredi à Abidjan. Et pourtant au terme d’une rencontre boudée par le Pdci et le FPI, le gouvernement appelait dans un communiqué les partis d’opposition “à lever, sans délai, le mot d’ordre de désobéissance civile, à s’inscrire (…) dans la voie du dialogue et à oeuvrer pour un déroulement apaisé de l’élection présidentielle du 31 octobre”. Les points longtemps réclamés ont été accordés par le pouvoir à savoir assurer l’intégration d’une cinquième personnalité à la commission centrale de la CEI au titre de l’opposition, l’octroi d’un poste de vice-président au Pdci au bureau de cette même commission centrale et la “recomposition” des CEI locales.
Bakayoko Youssouf