Comme attendu, le corps du Premier ministre est arrivé ce samedi 13 mars 2021, dans l’après-midi, à l’aéroport Félix Houphouet Boigny. Hamed Bakayoko a été accueilli par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
Il est un peu plus de 15h48 quand l’avion transportant la dépouille du Premier ministre Hamed Bakayoko se pose sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. Les personnalités qui attendent sous les tentes dressées sur l’esplanade de l’aéroport sont étreintes par l’émotion. Le chef de l’Etat Alassane Ouattara et son épouse, Dominique Ouattara, accompagnés de l’une des filles du Premier ministre, ses deux fils, marchent vers l’appareil venu d’Allemagne, et qui est à présent immobilisé.

Délégation
Une délégation conduite par Zoumana Bakayoko, le frère aîné d’Hamed Bakayoko et de Yolande Bakayoko, l’épouse du défunt, est arrivée avec le corps. C’est un moment très intense. Le chef de l’Etat serre dans ses bras les membres de famille éplorée. Les cache-nez que les uns et les autres portent, masquent quelque peu les larmes et les traits déconfits. Les embrassades sont longues. D’une épaule paternelle, le chef de l’Etat console l’épouse d’Hamed Bakayoko qu’il appelait ‘‘mon fils’’. La Première dame, Domonique Ouattara, qui était, elle, une marraine pour le défunt, serre elle aussi dans ses bras consolateurs les frères, enfants et épouse de son poulain décédé. On s’accorde quelques moments d’intimité pendant lesquels le chef de l’Etat et son épouse murmurent des mots de compassion à la famille.

Cercueil
Ensuite, tenant Yolande Bakayoko par la main, le président de la République et la délégation marchent vers le tapis rouge au bout duquel est installée la loge présidentielle. Ils se tiendront ainsi par la main, sous la tente. Le chef de l’Etat est lui-même étreint par l’émotion. Assise à côté de lui, Dominique Ouattara lui tient la main à son tour. Yolande tient sa fille sur ses jambes.

Il est 16h10, la dépouille du Premier ministre sort de l’avion, transportée par 8 officiers. Le cercueil est couvert par le drapeau tricolore du pays. Marchant d’un pas solennel, les officiers placent le cercueil sous une loge aménagée pour l’occasion. Sous les loges, les proches d’Hamed Bakayoko n’arrivent pas à retenir leurs larmes. Pour beaucoup, c’est maintenant qu’ils réalisent la fatalité de la situation.
Recueillement
Le chef de l’Etat et son épouse se dirigent vers la dépouille. Les mains posées sur le cercueil, la tête baissée, ils se recueillent pendant quelques secondes sur le corps de l’ancien Premier ministre. Ensuite, c’est au tour des proches de se livrer à cet exercice. Les guides religieux du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim) prennent le relais pour une prière. Eux, envers qui Hamed Bakayoko avait une grande dévotion.

Après quoi, place à une longue procession jusqu’à Ivoire sépulture (Ivosep) à Treichville. Sous les pleurs de la population qui s’est déplacée massivement pour venir dire adieu à «Hambak», le cortège funèbre, l’un des plus longs jamais vu, file vers ce qui sera l’endroit où le corps du Premier ministre séjournera avant de rejoindre sa dernière demeure.

Déjà, mercredi, il y aura une cérémonie d’hommage, puis jeudi, un grand hommage au stade d’Ebimpé, avant de se terminer vendredi à Séguela où aura lieu l’inhumation du chef du gouvernement, sur la terre de ses ancêtres.
Raphaël Tanoh