«Je me souviens qu’il y a des personnalités du monde de l’art, qui voulaient rentrer en Côte d’Ivoire. Mais qui ne savaient pas comment faire. J’ai vu le Premier ministre œuvrer en coulisse pour qu’ils rentrent chez eux. Il m’a dit, ‘‘Yves, il faut qu’ils rentrent’’. Il avait un don de soi qui était sans égal. Il était déjà dans la période de maladie, lorsqu’une vague d’artistes Congolais est arrivée à Abidjan. Il ne pouvait pas les recevoir, mais il m’a dit, arrange-toi pour que ces artistes fassent un bon passage dans le pays. C’était des choses auxquelles il accordait beaucoup d’importance. Son côté humain… Avec les disparités sociales qui existent aujourd’hui, il est très rare de voir un homme d’une telle générosité. L’amour d’Hamed Bakayoko pour le monde de l’art, c’est ce qui nous a rapprochés. En créant la Radio nostalgie, Hamed Bakayoko quittait le monde du syndicalisme pour la culture. Et, depuis, nous avons partagé cet amour. Malheureusement, aujourd’hui, ce qui me désole, c’est la méchanceté des uns et des autres à vouloir la mort de leur prochain. À peine, la mort du Premier ministre a été annoncée que certains annoncent celle du Premier ministre par intérim, Patrick Achi, et même la mort de la Chancelière Henriette Dagri Diabaté. En faisant cela, c’est aux proches des familles qu’ils font du tort.»
Propos recueillis par Raphaël Tanoh