Guinée: Situation postélectorale meurtrière à Conakry

par NORDSUD
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Les esprits commencent sérieusement à séchauffer en Guinée. Des heurts ont éclaté entre des partisans de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, qui s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle dès lundi, et les forces de l’ordre. Une situation qui a fait au moins trois morts mercredi 21 octobre à Conakry, exacerbant la tension dans le pays, en attendant les résultats complets du scrutin.
« Au moins trois personnes ont été tuées, que j’ai vues de mes propres yeux entre Lambanyi et Sonfonia », deux quartiers de la banlieue nord de la capitale, « une dizaine d’autres ont été blessées », a déclaré à l’AFP l’adjudant Mamadou Kéganan Doumbouya.
Depuis le début de la matinée de mercredi, une épaisse fumée noire s’échappait de plusieurs carrefours de la route Le Prince, qui traverse les fiefs de l’opposition dans la banlieue de la capitale, où des barricades ont été placées sur la route et enflammées, selon des journalistes de l’AFP.

Dans l’un de ces quartiers populaires, Wanindara, les forces de l’ordre peinaient à contenir des dizaines de jeunes sortant des ruelles pour se rassembler sur la route principales, jetant des pierres sur les policiers qui répondaient à coups de gaz lacrymogène, de pierres et de frondes, selon la même source.
Le président sortant Alpha Condé, qui brigue à 82 ans un troisième mandat controversé, a lancé sur les réseaux sociaux un « appel au calme et à la sérénité, en attendant l’issue du processus électoral en cours dans notre pays ».

La commission électorale nationale a annoncé mardi soir de premiers résultats du scrutin de dimanche portant sur quatre des 38 circonscriptions du pays, dont trois à Conakry et sa périphérie.

M. Condé l’emporte largement dans les quatre circonscriptions sur son principal rival Cellou Dalein Diallo, 68 ans, et dépasse les 50% dès le premier tour dans trois d’entre elles, selon ces résultats, qui ne permettent pas « d’extrapoler » un résultat national, selon un responsable de la commission électorale.

Le camp de M. Diallo a accusé celui du chef de l’Etat de « tout mettre en oeuvre pour faire modifier les résultats sortis des urnes en sa faveur ».

Charles Assagba

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