CMU: L’Etat doit payer plus

par NORDSUD
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Des clients dans une pharmacie

La Couverture maladie universelle (CMU) est au cœur des préoccupations des Ivoiriens depuis que le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle en a fait sa priorité.

Cette fois-ci, ce sont les prélèvements de 1 000 FCFA effectués dans les cotisations de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci) qui sont scrutés. Ils sont loin d’être suffisants.

C’est du moins, l’information donnée ce lundi par Appolinaire Tapé Djédjé, président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Cosyfoci).

«L’Etat doit augmenter dans ce sens le budget de la santé. Les insuffisances que nous avons relevées dans l’arrimage, CMU-Mugefci, découlent d’une insuffisance de fonds. Le panier de soins a été réduit», relève Appolinaire Tapé Djédjé.


3 milliards FCFA


Pour Gnagna Zadi Théodore, président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public, les 1 000 FCFA ne permettent pas d’avoir des soins de qualité. 

Sans compter, à l’entendre, le fait que la part patronale que l’Etat doit verser à la Mugefci n’est pas effective. Une part qu’il chiffre autour de 3 milliards de FCFA par an. Avec la priorité mise sur la CMU, pour les fonctionnaires, il faut injecter de l’argent dans cette assurance, si l’on veut qu’elle soit viable. 

L’autre solution pour Appolinaire Tapé Djédjé, serait de trouver un mode de prélèvement chez les fonctionnaires autre que les cotisations de la Mugefci. «Si vous prélevez au sein de la Mugefci, vous la fragilisez. Et cela aura des conséquences sur la CMU», prévient le président de la Cosyfoci. 

Selon M. Tapé, pour réussir à généraliser la CMU, il faudra lui donner son autonomie. Conformément à la loi N°2014-131 du 24 mars 2014, la gestion et la régulation de la CMU sont confiées à la Caisse nationale d’assurance maladie (IPS-Cnam). 

C’est elle qui s’occupe du recouvrement des cotisations et les services des prestations afférentes à ces différents régimes. Charge donc à la Cnam de trouver un mode de fonctionnement plus contributif et non moins social. 


Raphaël Tanoh

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