Le Président de la République vient d’accorder la grâce présidentielle à 51 personnes civiles et militaires condamnées pour des infractions commises lors des crises postélectorales et pour atteinte à la sûreté de l’État. L’annonce a été faite ce jeudi 22 février 2024 par Fidèle Sarassoro, le secrétaire exécutif du conseil national de sécurité ( CNS) au terme de la réunion du CNS présidée par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara. Parmi les personnalités libérées ont compte Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, proche de Guillaume Soro; le général Dogbo Blé Brunot, qui a servi sous l’ancien Président Laurent Gbagbo. Il y a aussi Gnatoa Katet Paulin et Kassé kouamé Jean Baptiste.Selon Fidèle Sarassoro une rencontre s’est tenue le 21 février, entre le Premier ministre et les associations des victimes, pour les exhorter au pardon. Cette action forte d’Alassane Ouattara, d’après le CNS, a été faite dans le contexte de l’après Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui a vu le sacre des Eléphants. Un triomphe qui a réuni les Ivoiriens. Avant donc la présidentielle de 2025, Alassane Ouattara a tenu à décrisper l’atmosphère politique sur le plan national et à exhorter ceux qui sont encore réticents, au pardon et à la paix. C’est donc un grand coup frappé par Emerse Faé et ses hommes. Pour la première fois depuis longtemps, cette CAN a réuni les différents partis politiques autour d’un même objectif: la gloire du pays. Le message de paix porté par le capitaine des Pachyderme, Max Gradel, au terme de la compétition, n’a laissé personne indifférent. C’est ensemble, toutes tendances confondues, que l’équipe de la Côte d’Ivoire a remporté sa troisième étoile, malgré les épreuves. Si Alassane Ouattara est le premier a démontrer qu’il a compris la leçon, on attend la réaction des autres formations politiques.
Georges Dagou