Gestion des Coges : Des questions sans réponses

par NORDSUD
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Annoncé par le président de la République, le processus de prise en charge des frais de Coges par l’Etat, pourrait prendre du temps et soulever de nombreuses questions.

C’est un peu l’imbroglio en ce moment au sein des Comités de gestion des établissements scolaires (Coges). En fin d’année, la ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle leur avait demandé de suspendre toute levée de cotisation et dépense en cours, conformément à la décision du président de la République.

Après une rencontre avec les représentants des 10 414 Coges du préscolaire/primaire et ceux des 549 Coges du secondaire général public, Kandia Camara avait également demandé à ses hôtes de surseoir à tout décaissement de fonds au titre de l’année scolaire 2020-2021 et de faire le bilan de leurs trésoreries.

Ces mesures ont été suivies pour les Coges sur l’ensemble du territoire national, assure-t-on. Mais le temps que prend le bilan des trésoreries et les charges fixes à gérer au sein des écoles commence à inquiéter les présidents de Coges.

«À Abidjan, nous avons déjà commencé à faire le bilan. Mais de nombreuses écoles sont encore dans l’attente. On leur a demandé d’attendre d’abord, parce qu’il y a certains points qui doivent être éclaircis», explique Amara Sangaré, le président du Coges du Collège moderne du Plateau.

L’un des points majeurs reste les sanctions en cas de mauvaise gestion. Des cas de mauvaise gestion ont déjà été relevés, mais aucune sanction n’est prise.

À l’intérieur du pays, les contrôles n’ont pas encore commencé. Et les problèmes sont tout autres. Après avoir gelé leurs dépenses, les responsables de Coges veulent avoir plus de précisions sur la conduite à tenir. «Nous avons au lycée moderne d’Ebilassokro une dizaine de vacataires qui sont payés par les Coges», explique par exemple André Koffi Tano, président Coges dudit établissement.

Selon lui, ces personnes doivent être payées à partir de fin janvier. Or, ajoute Koffi Tano, toutes les dépenses sont suspendues. «On fait quoi ?», s’interroge-t-il. À cela, s’ajoutent les charges fixes (gardiennages, entretiens, etc.). «Nous avons besoin de plus d’éclaircissement à ce sujet, sinon, nous serons obligés de sortir de l’argent pour faire face à ces charges», ajoute-t-il. Beaucoup d’écoles de l’intérieur du pays sont dans ce cas, alors que la mission de contrôle du ministère de l’Education nationale n’a pas encore commencé à sillonner les écoles hors d’Abidjan. «Les élèves qui ont déjà cotisé commencent à se plaindre et veulent qu’on les rembourse. Nous ne savons pas quoi leur dire», termine le responsable du Coges du lycée moderne d’Ebilassokro.

Des questions sur lesquelles la ministre de l’Education devrait se prononcer dans les jours à venir, selon des sources proches de son cabinet.

Raphaël Tanoh

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