Hadj 2021: Ces grosses questions sans réponses

par NORDSUD
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Alors que l’on attend le quota final que les autorités saoudiennes vont octroyer à la Côte d’Ivoire, pour ce Hadj 2021, il apparaît jour après jour que le nombre de 10 000 personnes inscrites (7 000 pour l’Etat et 3 000 pour les organisations privées) en 2020, sera drastiquement revu à la baisse.

«On ignore jusque-là le quota que l’Arabie Saoudite va attribuer à la Côte d’Ivoire. Mais, avec l’âge limite des pèlerins qui a été ramené à 60 ans, certains disent même 50, plus de la moitié des personnes déjà inscrites seront éliminées. À côté de cela, il y a des cas de maladies, comme l’asthme, le diabète, d’hypertension artérielle. Ceux qui resteront du contingent ivoirien ne seront pas assez», regrette Hassan Camara, imam de la mosquée Médine d’Adjama-Paillier.

Depuis l’annonce de la Direction générale des Cultes, les candidats au pèlerinage sont dans l’expectative. C’est notamment le cas de Mourlaye Bamba, qui fait partie du contingent étatique de 7 000 personnes. Il a 51 ans. Et jusque-là, dit-il, le Commissariat du hadj n’a encore rien dit sur son sort, alors qu’il est allé faire sa vaccination anti-Covid-19.

«Nous entendons des informations contradictoires. Certaines disent que l’âge limite est à 70 ans, d’autres affirment que c’est 60 ans. Aujourd’hui on nous dit que c’est 50 ans. On est dans l’incertitude», s’inquiète Mourlaye Bamba. Tout comme lui, des milliers de personnes sont dans l’attente.

Le départ des futurs pèlerins pour le hadj est prévu pour fin juillet-début août. «Avant cette date, il faut répondre à certaines questions. Les gens ont fait leurs vaccins l’année dernière. Doivent-ils en faire encore ?», s’interroge l’imam Mamadou Dosso, organisateur du hadj depuis plusieurs années.

À la direction générale des Cultes, on estime qu’il faut prendre le directeur général des Cultes, Messamba Bamba, au mot.

«Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent jusque-là. On entend dire, par exemple, que l’âge limite a été ramené à 50 ans, mais c’est faux. C’est toujours 60 ans, comme l’a indiqué le directeur général, lors de sa conférence de presse», note un proche collaborateur du directeur général des Cultes.

Selon la direction, les informations seront données au fur et à mesure que les choses évolueront. Pour l’instant, aucune nouvelle sur le nombre de pèlerins que la Côte d’Ivoire pourra envoyer en terre sainte.

Même son de cloche au Commissariat du hadj, qui n’a encore pris aucune nouvelle disposition.

«Pour les passeports établis l’année dernière, cela dépendra. Ceux qui ont fait des passeports d’une validité d’un an, doivent venir au Commissariat du hadj récupérer leur passeport et en faire un autre. Certains ont des passeports de plus d’un an, pour ceux-là, il n’y a pas de problème», note une source au Commissariat du hadj.

Les vaccins ? «Pour le moment, les vaccins les plus importants, sont les vaccins anti-Covid-19. Jusqu’au 13 mai, il faut que toutes les personnes intéressées par le hadj fassent leur première dose de vaccin. Ensuite, à partir de la semaine prochaine, nous allons établir un nouveau chronogramme pour les consultations», ajoute notre informateur.

Des détails loin d’être suffisants pour les candidats au pèlerinage qui veulent plus d’informations. Comme par exemple la liste définitive des personnes qui seront autorisées à faire le Hadj, parmi les 7 000 inscrits sur la liste de l’Etat.

«Il est clair que ceux qui ne pourront pas partir seront remboursés. Mais nous ne savons pas comment et quand la sélection va se faire», note l’imam Hassan Camara.

L’autre information, d’après l’imam Mamadou Dosso, c’est l’incertitude même autour de ce hadj. «Les informations annoncées jusque-là par la Côte d’Ivoire émanent du ministère de la Santé de l’Arabie Saoudite. Or, chaque fois que nous avons fait le hadj, c’était le ministère du Hadj qui décidait. Tant qu’il n’a pas encore décidé rien n’est acquis», souligne l’imam Mamadou Dosso.

Selon lui, logiquement, les personnes intéressées par le Hadj devraient être informées avant le début du ramadan. «Nous avons terminé le mois du ramadan, et rien n’est encore sûr pour le hadj 2021», déplore l’imam.

À cause de cette situation, dit-il, les organisations privées, qui ont droit à 3000 personnes selon le quota qui leur a été attribué l’année dernière, attendent avant de débuter les inscriptions.

«Il y a même la possibilité que le hadj soit encore annulé au dernier moment. Vous devez savoir que 20 pays ont été suspendus par l’Arabie Saoudite. Parmi ces pays, il y a les Emirats arabes unis, la Turquie, l’Egypte. Or nous prenons les avions dans ces pays».

Raphaël Tanoh

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