Les enseignants et chercheurs de l’université de San Pedro sont en colère. Dans une déclaration dont nous avons reçu copie, la Plateforme des organisations et syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Poseci) se dit indignée par plusieurs faits qui ont cours au sein du campus et qui démotivent le personnel enseignant-chercheur. «Il s’agit, entre autres, de l’instauration d’émargements obligatoires du lundi au vendredi; de menaces de renvoi proférées à tout-va par des responsables administratifs, encasernement à peine voilé avec contrôle accru de la mobilité des enseignants-chercheurs dans la ville. Pour la Poseci, de tels agissements ne peuvent qu’exacerber notre indignation compte tenu du désengagement volontairement entretenu à propos des questions concernant particulièrement les enseignants-chercheurs et chercheurs des universités publiques de Côte d’Ivoire», a indiqué Dr Yéo Kanabein Oumar, président de la Poseci. Les conséquences s’en font déjà ressentir, selon le président de la Poseci. «Avec un personnel démotivé, des enseignants-chercheurs et chercheurs au bord de la dépression, une atmosphère générale lourde et défavorable à un épanouissement mental, psychologique, par ailleurs nécessaire pour atteindre les objectifs d’excellence souhaités», énumère Dr Yéo.
Les enseignants et chercheur appellent le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à intervenir. À entendre la Poseci, il s’agit d’éviter une éventuelle crise au sein du campus de San Pedro.
Raphaël Tanoh