COP15: Ce que dit l’Appel d’Abidjan

par NORDSUD
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Adoptée ce lundi 9 mai 2022, l’Initiative d’Abidjan ou «Abidjan Legacy Program» vise à placer le secteur agricole dans son rôle de créateur d’emplois et de revenus. Selon le Premier ministre, Patrick Achi, il est articlé autour de 4 composantes. La première composante est la lutte contre la déforestation qui sera couplée à la restauration des forêts. Cela passera par l’arrêt de la déforestation, le renforcement de la gestion des forêts, la restauration des forêts dégradées, la promotion de l’agroforesterie. Objectif : restaurer 20% du couvert forestier d’ici à 2030.

La 2ème composante de l’Appel d’Abidjan est l’amélioration de la productivité agricole. Avec notamment l’accélération de la mise en œuvre des réformes foncières, la modernisation du système de la production, le développement des cultures qui répondent au défi de la sécurité alimentaire, etc. Quant à la 3ème composante, elle vise à rendre les chaînes des valeurs actuelles plus durables, avec au centre, la question de l’augmentation des revenus des producteurs. Ce qui, d’après Patrick Achi, recommande que nos filières agricoles s’intègrent mieux dans les chaînes de valeurs durables. À la clé : zéro déforestation, et une transformation locale plus significative. D’où l’utilisation d’intrants, d’infrastructures adéquates  et de technologie.

1,5 milliard de dollar

La 4ème composante porte sur l’identification de nouvelles chaînes de valeurs qui vont résister au changement climatique. «Cette initiative d’Abidjan est inspirée de la vision du président de la République», a précisé Patrick Achi. Une approche novatrice qui va nécessiter la mobilisation dans les 5 années à venir, de 1,5 milliard de dollars US. Soit plus de 900 milliards de FCFA. «Ce rendez-vous est important pour l’avenir de notre continent», a souligné le chef de l’Etat, à l’ouverture des travaux. Un continent déjà fragilisé, dit-il, par l’impact de la Covid-19 et la guerre en Ukraine, ainsi que son lot de cherté de la vie. La lutte contre la sécheresse commence, d’après Ouattara. Il note avoir invité certains grands groupes à venir investir dans la reforestation du pays. De 16 millions d’hectares dans les années 1960, le couvert forestier ivoirien n’est plus que de 2,6 millions d’hectares. Si rien n’est fait, il ne restera plus rien à l’horizon 2050, a alerté Ouattara. Près de 616 milliards de FCFA, à l’entendre, seront mobilisés pour ramener le couvert forestier à 3 millions d’hectares d’ici une décennie.

Raphaël Tanoh

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