L’Université Alassane Ouattara de Bouaké est paralysée depuis ce lundi. Une grève initiée par l’intersyndicale des enseignants du campus pour protester contre le fonctionnement au sein de l’établissement. À l’origine, le rejet de l’orientation de plusieurs milliers d’étudiants au sein de la faculté.
Depuis 2006, l’Etat autorisait les enseignants et le personnel administratif du campus à faire orienter leurs enfants au sein de l’université. Mais en 2019, selon l’intersyndicale, contre toute attente, les étudiants qui devaient être admis dans ce temple du savoir n’ont pas été autorisés à s’inscrire. Ils sont autour de 3 000. Ces derniers ont suivi les cours, mais n’ont toujours pas encore leurs fiches d’inscription. Pour protester contre cet état de fait, l’’intersyndicale des enseignants de l’université de Bouaké a donc décidé de débrayer. La crise ne date pas de maintenant. La structure avait initié une première grève en début d’année pour le même problème.
Une situation dont s’est saisi le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique. Selon Prof. Johnson Kouassi, le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec), réunifiée, une rencontre est prévue ce mardi avec le ministre Adama Diawara à son cabinet à Abidjan pour faire suspendre la grève des enseignants de Bouaké et régler définitivement le problème.
Raphaël Tanoh
