Les chiffres récents de la gouvernance en Afrique sont inquiétants. La baisse des performances en termes de sécurité, de participation, de droits, et d’état de droit prend le pas sur les améliorations réalisées en matière d’opportunités économiques et de développement humain, selon des indices de la Fondation Mo Ibrahim publié le lundi 16 octobre 2020.
L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (Iiag) 2020, à travers la Fondation Mo Ibrahim, a indiqué que pour une première fois depuis 2010, le niveau de gouvernance globale baisse sur le continent africain avec un recul inédit de gouvernance globale avec 0,2 point de moins en 2019 qu’en 2018. Ce recul est dû à la détérioration simultanée de trois des quatre catégories de l’Iiag à savoir la participation, les droits et inclusion, la sécurité et état de droit et le développement humain.
Ainsi, Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim, dit s’inquiéter de cette baisse de performance : «L’Afrique est à l’épreuve. Les fragilités de gouvernance mises en exergue par l’Iiag 2020 sont exacerbées par la Covid-19, qui menace en outre les progrès réalisés dans les domaines économique et humain. L’insatisfaction et la méfiance des citoyens à l’égard de la gouvernance publique s’aggravent un peu partout. Les gouvernements peuvent saisir cette occasion unique de démontrer à la fois leur détermination à sauvegarder la démocratie et leur capacité à définir un nouveau modèle de croissance, plus résilient, plus équitable, plus durable, et plus autonome», a déclaré Mo Ibrahim.
Entre 2015 à 2019, l’on assiste à un affaissement des progrès tant en matière de développement humain que de fondements des opportunités économiques.
Prince Khalil