Mali: Assimi Goïta se taille son costume présidentiel

par NORDSUD
Publié: Dernière mise à jour le 35 vues


La nouvelle loi électorale adoptée. Plébiscitée, à hauteur de 115 voix pour, 3 contre et 0 abstention, la nouvelle loi électorale malienne est entrée en vigueur, le vendredi 17 juin 2022. Mis au point en vue de réglementer le prochain scrutin présidentiel, le dispositif légal prendra appui sur un nouvel organe : l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Cette entité aura pour mission d’organiser la joute électorale censée ramener un régime civil au pouvoir après le putsch initié par l’actuel homme fort de la transition, le colonel Assimi Goïta. Composé d’un secrétaire général, d’un collège délibératif et d’un bureau exécutif, l’Aige sera au four et au moulin, de l’élaboration du fichier électoral à la proclamation des résultats en passant par la confection des cartes d’électeur, etc. La nouvelle loi électorale lève l’équivoque sur les conditions requises des électeurs et des personnalités désireuses de faire acte de candidature lors des élections. En arbitre, le code légal pose également les balises sur les règles qui régiront la campagne électorale et le mode opératoire du vote.

A lire également: Dossier-Mali: Jusqu’où iront les militaires ?


Assimi Goita peut candidater. Initialement rédigée par le gouvernement, la loi électorale a été modifiée par les membres du Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’Assemblée nationale. La version du document qui a été adoptée, vendredi, est donc une nouvelle mouture. A la différence du texte originel, ce code de loi amendé permet au patron de la junte au pouvoir de se présenter aux élections présidentielles à venir à condition qu’il démissionne «à la fois de la présidence et de l’armée, quatre mois avant la date du futur scrutin», explique RFI. Une nouveauté d’autant que les principes de base de la transition malienne présupposaient qu’aucun membre du régime putschiste ne devrait être dans les starting-blocks pour la présidentielle. En prélude à l’entérinement définitif de cette nouvelle loi électorale et de ses innovations, le gouvernement devra procéder à sa promulgation.
Charles Assagba

Articles similaires

Laissez un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le site Web nordsud utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite