RDC: La colère contre les casques bleus fait 5 morts

par NORDSUD
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Le torchon brûle entre la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) et certains Congolais. Ce 25 juillet, les agents de l’organisation onusienne se sont réveillés dans un tintamarre. Les bases de la Monusco à Goma, dans l’est de la RDC, ont été la cible d’une attaque. Perpétrée par des manifestants farouchement opposés à cette présence militaire sur le territoire congolais, la protestation a dégénéré, faisant 5 morts et une cinquantaine de blessés.

Exténués par la poursuite des combats dans la région en dépit d’une présence de la Monusco qu’ils jugent inefficace, des manifestants hostiles à la mission onusienne ont en effet initié une action de protestation. Ils ont demandé à la mission onusienne de débarrasser le plancher. «Pendant plus de 20 ans, ces forces sont restées dans notre pays, mais leurs actions n’ont donné aucun résultat. Nous voulons que les Nations Unies retirent leurs forces du Congo parce que leur présence n’a rien donné», indique un manifestant au micro de RFI. Si la manifestation a été organisée en vue de crier un ras-le-bol, les évènements ont tourné au vinaigre.  Le mercure est monté d’un cran lorsque certains protestataires ont pris d’assaut les sièges de la Monusco et sa base logistique. Pillage du mobiliers, des équipements, des objets de valeur, les locaux de la Monusco ont été mis à sac. En riposte, l’armée congolaise a émis des coups de semonces en vue de disperser les contestataires. A en croire RFI, certains agents de l’institution onusienne ont dû être évacués par hélicoptère afin d’éviter qu’ils ne soient pris à partie par la foule chauffée à blanc. C’est dans le cadre de ces échauffourées que 5 décès et une cinquantaine de blessés ont été dénombrés dans un bilan partiel des autorités. Les circonstances exactes de la survenue de ce drame demeurent pour l’instant inconnues. «Nous sommes en train de faire l’inventaire des dégâts qui s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de dollars, Nous sommes extrêmement préoccupés par ce très grave incident qui d’ailleurs intervient au lendemain de propos hostiles et menaces émis de la part d’individus à l’encontre des Nations Unies demandant à ce que l’on quitte la RDC», déplore Khassim Diagne, chef adjoint de la mission onusienne.

Charles Assagba

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