La collaboration entre l’Union européenne (UE) et le laboratoire suédo-britannique, AstraZeneca, n’est plus au beau fixe. D’un commun accord, les 27 pays membres de l’UE ont intenté, ce 26 avril, une action en justice contre les producteurs du vaccin.
«Les termes du contrat n’ont pas été respectés et l’entreprise n’a pas été en position de mettre en œuvre une stratégie fiable afin d’assurer des livraisons en temps et en heure», explique l’un des porte-parole de l’UE.
Contrairement aux clauses du contrat qui prévoyaient une livraison de 120 millions de doses au premier trimestre de 2021, le laboratoire n’a livré que 30 millions de doses. Pis, AstraZeneca ne compte fournir que 70 millions de doses sur les 180 millions initialement prévus pour le second trimestre. Un gap que les Européens entendent coûte que coûte combler.
«Demander soit la résiliation du contrat pour non-exécution, avec des dommages et intérêts, soit l’exécution du contrat (les livraisons)», tels sont les deux cas de figures qu’entrevoit Arnaud Jansen, une avocate belge proche du dossier.
En guise de justificatif, AstraZeneca pourrait faire valoir son contrat à honorer avec le Royaume-Uni. Le vaccin y avait été autorisé un mois plus tôt que dans la zone de l’UE.
Charles Assagba
L’Union européenne tape du poing sur la table face à AstraZeneca.
