Ce dimanche 15 novembre 2020 restera gravé d’une pierre blanche dans les annales de l’économie. Après près de 8 ans de négociations, l’accord commercial le plus important du monde en termes de Produit intérieur brut (PIB) a été acté. Plus de deux milliards d’humains, soit 30% de la population mondiale seront concernés par cet accord dénommé : Le Partenariat régional économique global (Rcep).
La Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande en plus des dix Etats de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) : l’Indonésie, la Thaïlande, le Singapour, la Malaisie, les Philippines, le Vietnam, la Birmanie, le Cambodge, le Laos et le Brunei, en sont les nations signataires.
Ce partenariat vise à créer une zone de libre-échange sans précédent dans l’histoire mondiale. En chiffres, cela sous-entendrait que 90% des marchandises devront être échangées sans frais de douane entre les pays membres.
Une aubaine pour la Chine, un tremplin pour les autres signataires
Selon Alexander Capri, professeur à la Business school de l’Université nationale de Singapour, cet accord «consolide les ambitions géopolitiques régionales plus larges de la Chine autour des nouvelles routes de la soie».
Comparativement à d’autres accords de libre-échange, le Rcep est un cran au-dessus. En partant des écarts entre différents pays membres, cet accord stipule la coopération économique et technologique. Mieux, il accorde des périodes de transition à certains pays et des traitements différenciés aux pays les moins développés, ceci dans un souci d’ouverture, d’inclusivité et de recherche d’intérêts communs. Au vu des clauses du contrat, cet accord est à priori salutaire pour les différents pays membres. A fortiori dans un contexte de crise sanitaire où les économies sont en récession, un tel accord est une véritable bouée d’oxygène pour les différents pays membres.
Charles Assagba