Gnahoua Josué: «Les maquis et bars ont besoin de l’aide de l’Etat»

par NORDSUD
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Dans cet entretien, le président de l’Association des tenanciers de bars, maquis et restaurants, Gnahoua Josué, tire la sonnette d’alarme pour le secteur.

Comment se portent les tenanciers des maquis et bars en cette fin d’année ?

Ça va très mal. Ça a été le Coronavirus. Et puis, lorsqu’on a commencé à sortir la tête de l’eau, la crise en Ukraine nous a replongés.

Quels sont vos difficultés ?

La principale, ce sont les concessionnaires qui refusent de nous faire des prêts. On ne fait plus de prêts au niveau des dépôts-ventes. Les ‘‘chinois’’ qui se promenaient pour nous livrer les boissons exigent aussi que nous payions avant. Nous avons toujours fonctionné par le système de prêt, c’est-à-dire, nous prenons les boissons, nous les vendons et nous leur donnons leur argent.

Pourquoi refusent-ils de le faire ?

Certains n’ont pas la boisson. Ceux qui l’ont, parlent de leurs problèmes. Il faut payer avant d’être servi. Ce n’est pas tout. Le prix de la bière a aussi augmenté. Le casier de ‘‘Beaufort’’ qu’on payait à 7 800 FCFA est passé à 10 voire, 11 000 FCFA. Le casier de la bière 66 est passé de 4500 à 6 000 F et j’en passe. Les vendeurs de grillades à côté ont également augmenté leurs prix. Les clients sont donc devenus réticents à consommer.

Comment appréhendez-vous cette fête de fin d’année ?

Malgré tout, nous allons fêter. Mais nous le ferons dans les pleurs. Il faut que l’Etat se penche sur notre cas. La situation est telle que nous avons été obligés de baisser les salaires de nos employés.

Raphaël Tanoh

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